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Praticiens de Blocs Opératoires, le renouveau

14 octobre 2020

Lors de la conférence de presse du 8 octobre, Franck Devulder, président des Spécialistes CSMF, a annoncé le renouveau d’un pôle chirurgical sous le nom de « Praticiens de Blocs Opératoires » réunissant l’ensemble des médecins qui travaillent en établissements de santé.

Cette mission, confiée au Dr Jean-Luc Baron, chirurgien plasticien à Montpellier et past-président de la Conférence Nationale des Présidents de CME de l’Hospitalisation Privée (CNPCMEHP) a pour objectif de faire évoluer les conditions d’exercice des professionnels exerçant dans des blocs opératoires et sur des plateaux techniques lourds.

Pour Jean-Luc Baron la défense de l’ensemble des praticiens en établissement doit commencer par :

  1. Donner une indépendance « raisonnée » aux médecins. Comment ?
  • En faisant respecter les prérogatives existantes de la Commission Médicale d’Établissement (CME) sur la politique du médicament et la gouvernance de la gestion des risques. Aujourd’hui les missions de la CME et des médecins ont été étouffées au mépris des décrets d’application.
  • En faisant signer systématiquement à la CME les annexes du Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) qui engagent les médecins.
  • En réformant le système de nomination des représentants des CME dans les instances de démocratie sanitaire. Actuellement les médecins ne choisissent même pas leurs représentants. Ces derniers sont désignés par la Fédération des Cliniques et Hôpitaux Privés de France (FHP) et la direction des cliniques pour autrui.

2. Valoriser de façon homogène la rémunération des médecins libéraux exerçant sur plateau technique.

  • En revalorisant le coût de la pratique laissé en jachère depuis 2004.
  • En augmentant le nombre d’actes susceptibles d’être éligibles aux majorations définies par les contrats OPTAM et OPTAM CO. Sans les réserver majoritairement à quelques spécialités dont on ne connait d’ailleurs par les critères de choix.
  • En valorisant l’investissement des médecins qui participent activement au bon fonctionnement des missions transversales au bénéfice de la sécurité des patients. On parle des médecins qui prennent du temps pour organiser ces fonctions transversales avec l’établissement. Temps qui est totalement bénévole aujourd’hui et qui est pris soit sur du temps de travail, donc au détriment de consultations, soit sur du temps libre. Cet investissement sert ensuite le paiement à la performance sans pour autant que ces médecins en bénéficient. C’est pourquoi nous demandons à ce que les médecins qui organisent avec les établissements ces missions transverses puissent bénéficier aussi d’une part du paiement à la performance. Il faut réformer et donner une rémunération à ces médecins.
  • Et enfin il faut valoriser l’enseignement dispensé aux internes qui viennent sur des terrains de stage en hospitalisation privée, de la même façon que cet enseignement est valorisé pour les spécialistes de médecine générale.