Archives édito


Le gouvernement doit écouter les spécialistes libéraux.

21 novembre 2022

La médecine libérale traverse une zone de turbulence avec la nécessité de favoriser l’accès aux soins de nos concitoyens d’une part et la nécessaire reconnaissance de l’expertise médicale avec une hiérarchisation et une valorisation des actes.

Deux échéances à venir sont décisives pour permettre à notre système de santé de ne pas risquer un décrochage brutal qui généralement abouti à un crash :  le vote du PLFSS et le début des négociations conventionnelles.

Le PLFSS est relié à la négociation conventionnelle par l’ONDAM qui a été fixé à 3,7% mais à 4,1% pour l’hôpital et seulement 2,9% pour la ville (pas seulement la médecine mais pour l’ensemble des professionnels de santé libéraux). Après le Ségur de la santé uniquement tourné vers l’hôpital c’est maintenant l’ONDAM qui défavorise de façon incompréhensible la médecine de ville.

Il faut rappeler que l’inflation est d’octobre 2021 à octobre 2022 de 6,2% que nos cabinets libéraux sont impactés directement par ces hausses (personnel, énergie, fournitures, etc…).

Nos gouvernants ont choisi de continuer à appauvrir le système de santé avec un ONDAM qui pendant dix ans (hors période Covid-19) était 2% en dessous de l’évolution naturelle des dépenses de santé (à cause du vieillissement de la population et de la durée des pathologies chroniques) selon un rapport du Sénat en 2019). On a donc appauvri le système de santé de plusieurs dizaines de milliards d’euros.

On continue avec un ONDAM  qui se situe 3 points en-dessous de l’inflation. Il faut noter que dans le cadre de l’examen du PLF cet ONDAM a été rejeté par l’Assemblée Nationale (190 voix contre et 188 pour) et qu’il a été rejeté par le Sénat. Nos élus des deux chambres n’ont pas validé ce choix de restriction budgétaire.

« Errare humanum est, perseverare diabolicum est ».

Nos gouvernants doivent prendre conscience que l’accès aux soins est difficile et que notre système de santé hospitalier et libéral a été fragilisé et appauvri par ces années d’errement parce qu’on en a fait une variable d’ajustement des comptes publics (sans réformer la dépense publique).

La colère gronde et s’incarne dans les différents mouvements de protestation qui se développent chez les médecins libéraux. Vendredi de la colère, Médecins de demain, mouvements des étudiants et des internes,  ces différents mouvements traduisent l’exaspération de ne pas être entendus depuis des années.

Le Président de la République et le gouvernement doivent écouter les demandes de la médecine de proximité.

Il faut changer de paradigme. Maintenant il faut investir dans la médecine libérale en répondant à ses attentes dans le cadre d’une convention qui sera décisive. Les médecins libéraux  assurent 80% des consultations, 75% des actes ambulatoires et plus de la moitié des actes de chirurgie. Ils ont démontré pendant la crise du Covid-19 leur capacité d’adaptation. 

Les Spécialistes CSMF ont fait des propositions pour favoriser l’accès aux soins qui ont été présentées dernièrement à la presse :

-hiérarchisation et valorisation des consultations pour reconnaître l’expertise médicale avec un acte de référence pour les spécialités à 60€ qui ira de pair avec une file active (nombre de patients différents) augmentée.

-déploiement rapide des ESS pour favoriser la prise en charge des soins non programmés et la coordination dans les spécialités dans un territoire

-encourager la délégation de tâche de façon coordonnée autour du médecin.

Il est plus que temps de répondre aux attentes des spécialistes libéraux. Notre Ministre de la Prévention et de la Santé nous disait en septembre dernier que l’accès aux soins se ferait avec la médecine libérale ou ne se ferait pas.

Nous sommes prêts : c’est au gouvernement de montrer sa volonté de répondre aux attentes de nos concitoyens.


Droits et devoirs : oui mais pour tous !

10 octobre 2022

Les Spécialistes CSMF en cet automne de tous les dangers pour le système de santé français et en particulier pour la médecine libérale ne peuvent que redire leur attachement à une politique de droits et de devoirs mais en y ajoutant pour tous.

Le Président de la République vient de dire en présentant le Conseil National de la Refondation que le fait que de nombreux français n’aient pas de médecin traitant et qu’ils aient des difficultés importantes pour avoir accès à un médecin spécialiste est inacceptable. Avec le gouvernement et les élus de la nation il rappelle que l’accès aux soins est un sujet majeur et que les médecins ont le devoir de répondre à ce besoin.

Alors oui les médecins et en particulier les Spécialistes CSMF sont conscients de ce devoir mais ils demandent que soient respectés les droits des médecins libéraux en reconnaissant leur place incontournable dans la prise en charge de nos concitoyens (80% des consultations sont effectuées par des médecins libéraux).  Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention terminait il y a quelques jours son intervention aux Universités d’été de la CSMF par ces mots : « l’accès aux soins se fera avec la médecine libérale ou ne se fera pas ».

Permettre cet accès aux soins, la médecine libérale est prête à relever le défi si on lui en donne les moyens en respectant ses droits. Ses droits ne sont pas respectés quand le gouvernement présente un PLFSS pour 2023 avec un ONDAM pour la ville à 2,9 % (4,1% pour l’hôpital) alors que l’année 2022 se termine avec une inflation à 5,4% et qu’en 2023 l’inflation est prévue à 4,1% soit près de 10% en deux ans.

Proposer un ONDAM de ville à 2,9% c’est économiquement appauvrir gravement la médecine de ville, mettre en difficulté l’équilibre des structures libérales qui supportent des charges impactées par l’inflation et refuser aux médecins libéraux d’adapter leur modèle d’exercice pour favoriser l’accès aux soins.

Limiter l’ONDAM de ville à 2,9% c’est dès avant l’ouverture des négociations conventionnelles vouloir leur échec en rejouant encore le modèle d’une enveloppe fermée et très restrictive empêchant de répondre aux demandes des médecins libéraux.  Ces derniers demandent une nouvelle hiérarchisation des consultations avec une valorisation de l’expertise médicale pour voir plus de patients différents (augmentation de la file active annuelle) en les voyant moins souvent et en pouvant dans l’intervalle mettre en place des délégations de tâche de façon coordonnée.

En un mot un ONDAM de ville à 2,9% c’est inacceptable. Le gouvernement a des devoirs envers nos concitoyens et la santé de ceux-ci a un prix. 

Dans une politique de droits et de devoirs, le devoir du gouvernement c’est de reconnaitre l’expertise médicale à sa juste valeur, de comprendre que seule la médecine libérale permettra de favoriser l’accès aux soins et  de donner les marges de manœuvre budgétaires suffisantes pour que la négociation conventionnelle qui s’ouvre puisse dans un climat de confiance retrouvée entre les médecins et la CNAM déboucher sur un élan nouveau, l’investissement budgétaire permettant un investissement humain.

Pour cela il faut un ONDAM de la médecine de ville égal à celui de l’hôpital et un investissement global dans le système de santé supérieur à l’inflation. C’est le système de santé dans son ensemble qui a subi depuis quarante ans les restrictions budgétaires faisant du financement de la sécurité sociale une variable d’ajustement des déficits publics. Pour 2023 on envisage un ONDAM global à 3,7% quand l’inflation est prévue à 4,1%. C’est la première fois que l’ONDAM est inférieur à l’inflation. Encore une fois c’est inacceptable.

Si le gouvernement n’est pas conscient de ses devoirs envers les médecins qui ont des droits, il sera difficile d’évoquer les devoirs de ces derniers et surtout il faudra expliquer à nos concitoyens que le droit d’avoir un accès aux soins et d’être soigné passe après les équilibres budgétaires. Aujourd’hui pour le gouvernement la santé n’est pas une priorité.


L’avenir de la médecine libérale de proximité

5 septembre 2022

Dans les semaines qui viennent vont s’ouvrir deux sessions majeures pour l’avenir de notre système de santé et en particulier l’avenir de la médecine libérale de proximité,  la conférence des parties prenantes et les négociations pour élaborer la nouvelle convention médicale, ceci dans un contexte de grandes difficultés d’accès aux soins qui est une préoccupation majeure de nos concitoyens et de crise sanitaire qui a révélé la fragilité de notre système de santé en même temps qu’il a montré la capacité de la médecine libérale à faire face à l’imprévu avec une adaptabilité remarquable .

La conférence des parties prenantes aura pour objectif de rénover notre système de santé pour favoriser l’accès aux soins et la nouvelle convention médicale doit mettre en place un pacte de confiance entre les médecins libéraux et les responsables politiques pour répondre à cette difficulté majeure d’accès aux soins en mettant en place les moyens pour favoriser un exercice d’une médecine pertinente et accessible.

Les médecins libéraux et leurs représentants syndicaux sont parfaitement conscients de la situation actuelle et ils demandent que soient reconnus leurs droits pour répondre à leurs devoirs de prise en charge de la population.

Ils demandent que la convention leur donne les moyens d’exercer une médecine pertinente et de qualité qu’ils auront mise en œuvre avec d’une part une organisation de la coordination dont ils doivent être les maitres d’œuvre  et  d’autre part une valorisation adaptée  de leur activité qui doit reposer sur un paiement à l’acte avec une hiérarchisation des consultations en fonction de leur complexité et de l’expertise nécessaire mais aussi du stress, de la durée, de la responsabilité et de la fréquence de ces actes.

Pour permettre un accès aux soins plus facile il faut que les médecins libéraux soient reconnus comme les experts de la santé seuls à même de poser les diagnostics et d’élaborer les plans de soins. Leur expertise étant reconnue ils pourront déléguer de façon coordonnée une partie de la prise en charge des patients. La conséquence de l’expertise reconnue conduit à des consultations hiérarchisées en fonctions de cette expertise et de leur fréquence car en espaçant les consultations on permet à plus de patients différents d’avoir un accès aux soins.

Cette convention nécessite un investissement à la hauteur de l’enjeu, véritable « plan Marshall » du système de santé. Si nos concitoyens ont des difficultés à accéder aux soins ce ne peut pas être en restant dans un système conventionnel contraignant et avec une enveloppe budgétaire fermée et limitée qu’on pourra apporter une réponse à cette crise du système de santé : osons investir dans un système de santé rénové et donnons les moyens à la médecine libérale d’organiser la prise en charge médicale de proximité.

Édito du Président

25 juin 2022

La crise sanitaire liée au virus Covid-19 rentre dans une période d’accalmie et voici que surgit une grave crise structurelle du système de santé que les professionnels de santé ont vu venir depuis de nombreuses années mais sans être entendus lorsqu’ils demandaient une refondation de ce système.

Actuellement l’accès aux soins n’est pas assuré pour tous nos concitoyens. Des services d’urgence ferment plus ou moins complètement par manque de soignants, des lits d’hospitalisation sont fermés faute de personnel pour les faire fonctionner avec des reports de soins et un grand nombre de patients n’ont pas de médecin traitant avec des difficultés de prise en charge pour les soins non programmés.

Le constat est difficile mais il faut être lucide. Il y a d’abord une première période critique avec les deux mois d’été et les nombreux congés aggravant la pénurie de personnel.

Les représentants de la CSMF ont participé à une réunion de réflexion avec le Dr François Braun et nous avons proposé avec les autres syndicats présents des solutions qui ne règlent pas le fond du problème mais pourront permettre d’alléger la tension aux urgences ( responsabiliser les patients, réguler en amont l’accès aux urgences, permettre au SAS de fonctionner aux conditions des expérimentations qui étaient fonctionnelles, favoriser les téléconsultations y compris par téléphone avec des mesures dérogatoires qu’il faudra peut-être passer dans le droit commun). Il faut aussi favoriser les téléconsultations assistées en EHPAD et faciliter des hospitalisations directes en service pour éviter des passages inutiles par les services d’urgence.

Pour les spécialités autres que la médecine générale les Spécialistes CSMF demandent d’étendre la majoration d’urgence à cinq jours et à certains actes techniques et de permettre une association d’actes de consultation avec certains actes techniques pour éviter de faire revenir le patient.

Ces demandes nous les avons portées auprès de Madame la ministre de la santé et de la prévention et auprès du conseiller santé de Madame la première ministre. Nous avons été écoutés. Il faut que nous soyons entendus.

La deuxième phase sera la reconstruction de notre système de santé dans lequel il faut investir massivement non pas parce que les dépenses règlent tous les problèmes mais parce que depuis plus de vingt ans le budget de la santé est une variable d’ajustement des comptes publics ce qui a progressivement appauvri le système de santé.

La prochaine convention doit donner les moyens à la médecine libérale de faire face à la demande de soins avec une hiérarchisation et une valorisation des consultations reconnaissant l’expertise du médecin pour le diagnostic et le protocole de soins et en facilitant une délégation de tâche coordonnée.

Il faut également donner les moyens de la coordination territoriale des spécialistes de proximité en favorisant rapidement la mise en place des Equipes de Soins Spécialisés (ESS) que les Spécialistes CSMF portent depuis deux ans mais qui rencontrent des freins administratifs alors que leur mission est de faciliter l’accès aux soins non programmés et la coordination territoriale d’une ou de spécialités.

On ne peut plus attendre. Il faut avec une unité syndicale retrouvée faciliter rapidement la mise en place des mesures incitatives et facilitatrices et préparer une convention ambitieuse pour remobiliser les spécialités médicales, reconnaitre la place incontournable des spécialiste libéraux dans la médecine de ville et ainsi permettre un accès aux soins de nos concitoyens.

Édito du Président

23 mai 2022

Les Spécialistes CSMF veulent, plus que jamais, être à l’écoute de tous les spécialistes et de leurs verticalités dans une période compliquée avec une sortie de crise sanitaire qui traine en longueur, une pénurie de personnel paramédical dans les cliniques entrainant une diminution importante d’activité et des reports de soins, des tutelles qui sont dans l’attente des échéances politiques et une situation économique impactée à la fois par le retour des mesures de confinement en Chine et la guerre en Ukraine qui fait peser des incertitudes sur la croissance et entraine une inflation importante de 4,5% sur les 12 derniers mois, du jamais vu depuis 1980.

Dans ces conditions particulières il faut réunir les énergies de la médecine spécialisée libérale pour préparer la nouvelle convention et les états généraux de la santé qu’on nous promet pour cet été en avançant des propositions innovantes pour défendre l’exercice libéral, seul à même de répondre à la demande d’expertise spécialisée de premier recours. Rappelons que la médecine libérale assure plus de 80% des consultations et que les établissements de santé privés assurent plus de la moitié de l’activité chirurgicale.

Aucune spécialité ne doit être ignorée et si les Spécialistes CSMF défendront une nouvelle hiérarchisation simplifiée des actes de consultation avec une valorisation à la hauteur de l’expertise apportée par les médecins et contribuant à favoriser des actes de qualité et pertinents, ils défendront aussi les spécialités médico-techniques et techniques avec une simplification des conditions de facturation, la possibilité d’associations ciblées d’actes de consultations et d’actes techniques facilitant la prise en charge des patients et la possibilité de majoration d’urgence pour des actes techniques définis.

Il est impératif, pour favoriser l’accès aux soins de nos concitoyens, de favoriser l’entreprise libérale dont le développement passe par un paiement à l’acte qui seul incite à voir davantage de patients différents. Cette entreprise libérale passe aussi par les délégations de tâche mais de façon coordonnée avec un diagnostic et un projet thérapeutique qui reste de la seule responsabilité du médecin avec des délégations pour des actes de diagnostic ou des prises en charge dans le suivi thérapeutique.

Un sondage récent montrait que les français pensent que la « santé n’a pas de prix » et qu’il ne faut pas limiter les dépenses de santé (enquête Drees). Pourtant, depuis plus de 20 ans, les politiques ont créé un ONDAM pour limiter les dépenses de santé nettement en-dessous de l’évolution naturelle de ces dépenses au vu du vieillissement de la population et de l’augmentation des maladies chroniques. Il y a depuis un appauvrissement du système de santé en France et il est devenu urgent de redonner les moyens à ce système de soigner nos concitoyens et pour la médecine de ville d’écouter ce que les spécialistes experts de proximité ont à dire afin de les aider dans leurs missions.  Les Spécialiste CSMF veulent porter la voix de nos confrères de toutes les spécialités autres que la médecine générale avec une volonté d’unité pour présenter un projet cohérent et renouer un dialogue de confiance avec les tutelles. Il est essentiel que le président de la république, au moment de fixer les grandes orientations de son nouveau quinquennat, envoie un signal fort et positif envers les acteurs du système de santé et en particulier envers la médecine libérale.

Édito du secrétaire général adjoint des Spécialistes CSMF

20 avril 2022

L’absence de campagne électorale bat son plein , renvoyant aux calendes grecques les sujets de santé, pourtant une des principales préoccupations des français.

Malgré un Ségur de la santé strictement hospitalo centré, les services d’urgence des hôpitaux publics sont en tension extrême et certains ne peuvent même plus fonctionner de façon régulière.

Les médecins libéraux et en particulier les Spécialistes CSMF proposent des solutions pour mieux répondre à cette crise du système de santé qui a été en partie masquée par la crise sanitaire mais qui devient criante.

Il est urgent de restaurer un climat de confiance entre les tutelles et les médecins libéraux, et d’abandonner enfin une gestion purement comptable totalement obsolète. Quand on fait du budget de la santé une variable d’ajustement des comptes publics on arrive à la crise actuelle.

 Les médecins libéraux doivent être écoutés et entendus car nous sommes avec nos confrères spécialistes en médecine générale en première ligne pour apporter les soins nécessaires à nos concitoyens. Rappelons que 92 % des consultations sont effectuées en libéral.

Les médecins sont prêts à mettre en place des délégations de tâche mais de façon coordonnée. Le diagnostic et le protocole de soins qui en découlent sont de la compétence et de la responsabilité exclusives du médecin, eu égard à sa formation. La délégation de tâche constitue un contrat entre un médecin et un autre professionnel de santé. Il ne peut y avoir de transfert de compétence décidée unilatéralement dans un texte législatif.

Les consultations médicales doivent être hiérarchisées en fonction de critère reconnus ( expertise, technicité, stress, durée, responsabilité) et valorisées à un juste niveau en favorisant des consultations moins fréquentes mais mieux rémunérées pour voir davantage de patients différents.

Il faut mettre en place non seulement des consultations hiérarchisées mais aussi une majoration pour les soins non programmés, y compris sur des actes techniques.

Il faut aussi valoriser significativement les actes dans les déserts médicaux pour les médecins qui acceptent d’aller consulter dans ces territoires avec, si besoin, une contractualisation.

C’est l’enjeu de la future convention qui sera négociée en 2023. Celle-ci ne pourra répondre aux besoins des français que si les droits et devoirs de chacun sont respectés.

Il nous faut pour cela un véritable Ségur de la médecine libérale à la hauteur des enjeux.

MÉDECINS SPÉCIALISTES : SALUÉS MAIS NON RÉCOMPENSÉS !

21 février 2022

Dès le mois de Mars 2020, les médecins libéraux généralistes et spécialistes se sont mobilisés sans compter pour faire face à la pandémie à Covid. On se souvient tous des applaudissements qui chaque soir, à 20h, saluaient l’investissement des médecins et de tous les professionnels de santé. Ces messages de félicitations et de remerciements sont également venus du Ministère de la Santé et de la CNAM. Reconnaissez que ce soutien de tous nous a beaucoup touchés alors qu’un certain nombre d’entre nous ont été infectés par la Covid et malheureusement que certains de nos confrères ont payé de leur vie leur engagement au service de la santé des patients.

Salués certes, mais non récompensés ! On pourrait ainsi traduire les chiffres publiés par la CARMF révélant une baisse très significative des revenus des médecins libéraux en général et des médecins spécialistes en particulier dont le BNC est en recul de 8% en moyenne.
Toutes les spécialités sont concernées mais les plus forts reculs concernent les spécialités exerçant sur plateaux techniques en tête desquels les ophtalmologistes (-15,31%), les chirurgiens (-11,88%), les ORL (-11,63%), des spécialités médico-techniques comme la cardiologie, la gastro-entérologie ou la pneumologie qui perdent 5% de BNC. Les conséquences sont lourdes pour les médecins pathologistes (-19,59%), les radiologues (-13,63%) ou les oncologues (-14,65%).
Les spécialités médicales, déjà en queue de peloton en termes de revenus, voient-elles aussi leurs BNC chuter. C’est le cas des rhumatologues (-7,35%), des dermatologues (-8,65%) ou des neurologues et des gynécologues médicaux perdant toutes les deux près de 2 points.
Sans vouloir polémiquer inutilement, cela montre combien le DIPA a été très en deçà de la perte de revenus des médecins libéraux pourtant si fortement mobilisés pour faire face à une pandémie inédite. Ce sera peut-être pour l’Assurance Maladie l’occasion d’analyser avec plus de clémence les demandes de nos confrères à qui il est demandé des remboursements d’indus. Nous l’espérons en tout cas. Cela doit amener chacun d’entre vous, concerné par des déprogrammations en décembre 2021 et Janvier 2022, à déclarer sur le site Améli un nouveau DIPA qui compensera vos pertes à hauteur de 80%. 
Mais, surtout, loin de la caricature dans laquelle on veut parfois nous enfermer à tort, ces baisses de revenus des médecins libéraux traduisent combien nous savons faire face à la demande de soins, sans calcul a priori. La dignité de notre engagement collectif mérite une réforme ambitieuse de notre système de santé et un engagement fort du Gouvernement et de la CNAM pour nous donner les moyens de négocier une convention forte, innovante où l’expertise du médecin sera enfin valorisée à sa juste valeur, où la prévention et l’observance seront incontournables et dûment valorisées dans nos exercices, où la qualité et la rémunération de la qualité seront enfin reconnues.

Nous défendons une politique faite de droits et de devoirs.
Nos droits sont d’être honorés à hauteur de notre responsabilité, de notre engagement, de notre expertise.
Ces droits ont été oubliés depuis trop longtemps.
Nos devoirs sont de répondre ensemble, en coordination avec les médecins généralistes, en lien avec les autres professions de santé, à la demande de soins des français. Cela passe aussi par une administration dynamique et à l’écoute facilitant les initiatives de terrain pour créer des modèles innovants comme peuvent l’être les équipes de soins spécialisés.

Une année capitale !

24 janvier 2022

2022, sera une année capitale à plus d’un titre pour les médecins libéraux.

Capitale parce que les candidats à la présidence de la République ne pourront pas s’affranchir de répondre aux enjeux de la santé de demain en répondant à trois questions principales concernant les solutions apportées par la CSMF au sujet de l’accès aux soins, du financement du système de santé, et de l’ambition que l’on donnera à la future Convention Médicale.

Capitale également parce que cette année sera celle de négociations pour une future convention qui sera proposée à la signature en mars 2023. Nous la voulons innovante, mettant en avant l’expertise et donnant les moyens à la médecine libérale de réaliser sa révolution au service de la santé des français. Les médecins attendent des syndicats médicaux une plateforme de propositions commune, qui seule permettra d’infléchir des décisions politiques oubliant la médecine libérale. Nous y sommes favorables.

Capitale pour la maison CSMF qui procédera au début du printemps à l’élection d’un nouveau Président et d’un nouveau Bureau et qui inaugurera dès l’automne, la Maison de la médecine libérale dans des locaux flambants neufs centrés sur les nouvelles technologies, le cabinet 2030, un pôle formation et un incubateur de startups.

Au nom du Bureau des Spécialistes CSMF, permettez de vous présenter mes meilleurs vœux et de vous souhaiter une très belle année 2022.

Il va falloir nous convaincre !

15 décembre 2021

Voilà des années que la médecine libérale est la grand oubliée des politiques de santé mises en place par les
politiques publiques. Pire, elle en est souvent la cible. Cela se traduit année après année par un ONDAM déséquilibré en faveur de l’hôpital public, par un Ségur centré sur les seules revalorisations salariales des hôpitaux et par des attaques incessantes comme le PLFSS 2022 vient encore de nous le montrer. Le funeste projet de « Grande Sécu » porté par notre Ministre est ni plus ni moins qu’une entrée fracassante dans une étatisation de la médecine française.
Ces attaques contre la médecine libérale, relayées par une lettre aussi scandaleuse que mensongère publiée par la FHF et certains de nos confrères qui se sont manifestement égarés, n’ont que trop duré.
A l’exception du Président de la République, tous les candidats à la Présidence de la République se sont maintenant déclarés. Les revendications des médecins libéraux en général et des médecins spécialistes en particulier sont largement connues. Elles ont donné lieu à des fiches sur lesquelles toutes les spécialités ont travaillé lors des récentes élections aux URPS.
Ce ne sont pas les timides avancées de l’Avenant 9 qui calmeront la grogne des médecins libéraux qui se sentent oubliés.
Les forces vives sont pourtant belles et bien là !
Qui peut imaginer aujourd’hui répondre aux défis de l’accès aux soins sans la médecine libérale qui, plus que quiconque, sait faire preuve d’agilité pour répondre aux demandes de soins de nos concitoyens ?
Qui peut imaginer une médecine où la qualité ne serait pas rémunérée à sa juste valeur ? Qui peut imaginer bloquer ainsi nos honoraires totalement déconnectés de la réalité de notre engagement quotidien ?
Mesdames et Messieurs les candidats à la Présidence de la République, la balle est dans votre camp ! Un syndicat ne fait pas de politique, certes ! Mais un syndicat saura expliquer qui d’entre vous aura enfin une écoute attentive envers les médecins libéraux.
Nous avons soif de vivre une vraie révolution de notre système de santé au service de la population française.
Faisons-le ensemble au service des Français !

L’impossible équation

4 novembre 2021

L’accès aux soins médicaux et tout particulièrement l’accès à un médecin spécialiste devient la problématique principale en matière de santé. 30% de la population vit en effet dans une zone en très forte tension médicale ou en zone d’intervention prioritaire.
Cela va s’accroître au cours des prochaines années et les projections sur l’évolution de la démographie médicale ne sont pas faites pour nous rassurer. Face à cette préoccupation que nous devons tous partager, le Gouvernement fait le choix du démantèlement de la médecine libérale en transférant des compétences médicales vers d’autres professionnels de santé mais également en menant une réflexion approfondie sur une grande sécu qui consisterait en une étatisation de la médecine libérale.
Cette impossible équation a pourtant des solutions. Ces solutions se situent dans le cabinet 2030. Ces solutions se situent dans les équipes de soins spécialisés où, de façon coordonnée, médecin et autres professionnels de santé pourront prendre en charge un plus grand nombre de patients avec des critères de qualité intangibles et une rémunération digne. Voilà ce que nous, les Spécialistes CSMF, affirmons.
Nous portons une médecine libérale innovante, de qualité au service de la santé de tous les français, en opposition totale à un concept d’étatisation de la médecine que le gouvernement essaie aujourd’hui de brader en mettant en avant le quantitatif au mépris du qualitatif.

Le torchon brûle !

13 octobre 2021

Voilà des mois que la CSMF dénonce la dégradation des conditions de travail et des relations entre les médecins libéraux travaillant en établissements de santé et les directions de ces établissements. Il ne s’agit pas d’en faire une généralité, mais de plus en plus nombreux sont les exemples qui montrent combien notre environnement professionnel s’est dégradé.
Cela s’est traduit par des déprogrammations arbitraires, souvent sous-tendues par des décisions unilatérales d’ARS, par des reprogrammations d’une lenteur difficilement compréhensible, par des modifications brutales et non concertées des conditions d’exercice de certains de nos confrères ou encore, par des modifications contractuelles concernant entre autres la redevance ou l’absence de prise en compte de nos recommandations scientifiques environnementales.
Nous sommes maintenant rejoints sur ce terrain par d’autres syndicats médicaux et nous ne pouvons que nous en réjouir. Ce problème doit être analysé avec sérieux et courage.
La CSMF a proposé aux membres du CLAHP de réécrire les recommandations qui régissent les relations entre médecins et établissements de santé. Le monde a changé, notre environnement professionnel aussi, et les relations contractuelles qui nous lient aux établissements doivent intégrer de nouvelles donnes. La décision partagée entre les directions des établissements et les médecins doit devenir la règle. Les sujets aussi difficiles que celui de la redevance, de l’environnement humain et matériel nécessaire à une prise en charge de qualité doivent faire l’objet de règles apaisées qui devront être écrites dans ces futures recommandations du CLAHP.

La CSMF et Les Spécialistes CSMF y travailleront sans relâche afin de retrouver toute la sérénité nécessaire à notre exercice médical et à une prise en charge des patients basée sur des critères de pertinence et de qualité.

Avenant n°9… et demain…

20 septembre 2021

En signant l’avenant n°9 le 28 juillet 2021, la CSMF a signé la revalorisation de tarifs bloqués depuis bien trop longtemps. Cela ne suffira cependant pas à la nécessaire restructuration de la médecine libérale en général et de la médecine spécialisée en particulier. La CSMF s’est déjà engagée dans cette réflexion en créant en son sein plusieurs groupes de travail pour écrire les grandes lignes de ce que devra être la convention 2023. Ce travail, pour être politiquement efficace, devra être partagé et enrichi par les autres organisations syndicales, médicales mais également des autres professionnels de santé. C’est dans cet état d’esprit que la CSMF, accompagnée d’autres syndicats, a créé la semaine dernière “Les Libéraux de Santé”. La volonté est de définir ensemble les périmètres de nos métiers et les nécessaires coopérations dans le respect de chacun qui nous permettront de répondre à la demande de soins de nos concitoyens. C’est tous ensemble qu’il nous faudra porter ces principales mesures qui devront progressivement nous aider à aller vers des entreprises médicales telles que nous les soutenons au travers du cabinet 2030.

Négociations conventionnelles, ce que peuvent espérer les spécialistes

29 juin 2021

A l’automne dernier, la CSMF a été le premier syndicat à claquer la porte des négociations à l’avenant 9 de la Convention Médicale. Ce mouvement d’humeur faisait écho à la faiblesse des moyens mis en place par le Gouvernement pour la médecine libérale alors que des milliards sont tombés sur l’hôpital dans le cadre du Ségur, mais également au déséquilibre de l’enveloppe proposée entre généralistes et spécialistes. Les élections aux URPS sont maintenant derrière nous. La CSMF a fait mieux que résister en restant le premier syndicat des médecins français en pourcentage et en sièges. L’heure est à la reprise des négociations. Elles devront être menées tambour battant afin d’être applicables avant les échéances électorales nationales d’avril 2022. Pour cela, le projet d’avenant 9 devra être signé avant la fin du mois de juillet de cette année. Que peuvent en attendre les médecins spécialistes ? Quel est le positionnement de la CSMF vis-à-vis de ces négociations ? La ligne rouge que nous avons fixée est un strict équilibre entre la médecine générale et la médecine spécialisée. Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures. Les mesures de cet avenant 9 devront être simples et applicables par tous. C’est pourquoi nous demandons une augmentation de l’Avis Ponctuel de Consultant (APC/APY) de 5 euros. Nous demandons également que les spécialités médicales, au bas de l’échelle des revenus des médecins libéraux, puissent bénéficier des revalorisations présentées à l’automne dernier qui avaient reçu un accueil favorable des verticalités concernées. Les médecins des départements et territoires ultramarins doivent voir leurs actes techniques mieux valorisés en raison d’un coût de la vie plus élevé dans leur territoire.

En ce qui concerne le soin non programmé, nous demandons une extension de la MCU de 48h à 5 jours. Cette MCU est aujourd’hui trop contrainte et n’est quasiment pas utilisée par les médecins spécialistes. Il est temps de changer de braquet et de donner aux médecins spécialistes un intérêt à agir et entrer de plain-pied dans le soin non programmé si nécessaire à nos concitoyens.

Si le volet numérique fera la part belle à la médecine générale avec le volet médical de synthèse, les médecins spécialistes revendiquent une consultation de synthèse des patients souffrant de pathologie chronique en ALD. Cette consultation de synthèse devra intégrer le DMP. Elle s’inscrira dans une démarche de qualité à laquelle nous sommes si profondément attachés. Enfin, ce volet numérique devra intégrer une valorisation décente de la téléexpertise qui, au tarif aujourd’hui proposé, ne parvient pas à décoller.

Enfin, nous réclamons un dispositif incitatif visant à augmenter la part des médicaments biosimilaires dans la prescription des biothérapies. Cette incitation devra être suffisamment énergique pour donner au médecin un intérêt à agir. Elle devra s’accompagner d’un engagement du médecin au service de la qualité des soins et, sur ce plan, le projet d’ordonnance sur la certification nous permettra d’y satisfaire.

Gérer les URPS, pour quoi faire ?

18 mai 2021

Avec près de 80% d’abstention, force est de constater que les médecins libéraux se désintéressent de leurs URPS. Les dernières élections aux URPS avaient pour but de voter pour les médecins qui auront en charge le fonctionnement et l’organisation de la médecine libérale dans les 17 régions françaises. Ces élections étaient aussi et surtout des élections en vue de la future convention médicale. Sur ce plan, la CSMF ne peut que se satisfaire de rester le premier des syndicats médicaux français, en nombre de voix et en nombre d’élus. Cela traduit à l’évidence un attachement de la plupart d’entre nous à une médecine libérale et sociale et à la nécessaire coordination entre médecins généralistes et médecins spécialistes dans l’organisation du soin. L’abstention constatée au cours de ces élections doit cependant nous interroger. La gestion des URPS doit être partagée entre tous les syndicats élus qui doivent être au service de l’organisation territoriale des soins. L’administration que représente les ARS ne peut pas, seule, effectuer des choix territoriaux en matière de santé. Concernant la médecine libérale, les URPS sont là pour donner les grandes orientations en matière d’accès aux soins. Les URPS doivent ainsi porter les projets d’Équipes de Soins Spécialisés, de soins non programmés, de stages d’internes en médecine libérale ou de lignes de PDSES. Ces projets doivent être portés et défendus auprès des ARS. C’est aux professionnels de santé de prendre le pas sur l’organisation territoriale des soins et à l’administration de les accompagner et non pas l’inverse.

Les spécialistes CSMF au rendez-vous des élections ! 

22 avril 2021

Qui l’eut cru ! Pendant que certains annonçaient un raz de marée en leur faveur et une défaite de la CSMF, nous, Les Spécialistes CSMF, nous avons travaillé à votre service et dans le sens de l’intérêt de tous les médecins.
Rappelons-nous Mars 2020 et ce 1er confinement…
Quel a été le syndicat qui a accompagné, aidé, soutenu les médecins spécialistes libéraux ?
Parce que pour nous, le syndicat service, le syndicat de service, ce ne sont pas des mots en l’air !

Quand nous lançons le projet Cabinet 2030, cabinet de l’excellence de l’innovation organisationnelle, c’est parce que nous sommes convaincus que l’entreprise médicale libérale est la planche de salut de la médecine libérale.  Parce que nous sommes convaincus que la médecine libérale, par son agilité, son dynamisme, son innovation et sa qualité, est la seule à pouvoir répondre aux enjeux de l’offre de soins. Parce que pour y arriver la médecine libérale a besoin d’un plan Marshall où l’État donnera aux médecins libéraux les moyens d’investir pour faire face aux enjeux de demain. Parce que nous sommes convaincus qu’un médecin ne peut plus partir en retraite sans revendre, non pas tant sa patientèle, mais son organisation territoriale que son successeur fera à son tour évoluer et fructifier.

Et de toute évidence, nous avons été entendus et nous vous en remercions.

Malgré un faible taux de participation qui aurait dû nous pénaliser, malgré la scission vécue au sein de la CSMF il y a 14 mois au profit d’ambitions personnelles et d’un repli sur soi tellement dangereux pour les médecins spécialistes, la CSMF reste le 1er syndicat de médecins en France. La parité a donné un coup de jeune et de féminisme à une CSMF en pleine refondation.

Les Spécialistes CSMF ont fait mieux que résister !
Nos élus sont issus de 24 spécialités différentes.
Deux-tiers des médecins ont fait le choix d’un syndicat poly-catégoriel.
L’exercice médical est un exercice collectif. Nous le savons tous. Il en va de même du syndicalisme médical qui, à la CSMF, se tourne vers l’innovation, l’expertise, la coordination et la formation au service de tous les médecins. 

« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends » (Nelson Mandela). Nous avons gagné et nous apprenons.

Le secteur 2 :  indispensable espace de liberté tarifaire

18 mars 2021

Le programme politique de la CSMF défend la nécessaire simplification de nos actes. Contrairement à certains syndicats, la CSMF n’a pas été signataire de la convention 2016. Le motif principal en était la complexité des actes et l’absence de revalorisation suffisante pour les médecins spécialistes. Nous défendons aujourd’hui la nécessaire simplification de nos actes. Il faut arrêter le principe des modificateurs et majorateurs divers qui complexifient notre nomenclature jusqu’à la rendre quasiment inapplicable et le plus souvent inappliquée. Pour les actes cliniques, nous défendons le principe de quatre niveaux de consultation. Ces niveaux devront être établis spécialité par spécialité par les syndicats en lien avec les Conseils Nationaux Professionnels. Vous savez également que se dessine une réforme de la CCAM. Cette réforme a pour objectif de diminuer le nombre d’actes qui est aujourd’hui de plus de 8000. Nous accompagnerons cette réforme avec le nécessaire objectif d’une revalorisation des actes techniques. C’est en particulier le cas pour le “point travail », gelé depuis 2004. Il est nécessaire que la rémunération des médecins français puisse rejoindre celle de leurs voisins de l’Europe de l’Ouest. 

Vous savez également que l’idée de l’espace de liberté tarifaire est née chez nous, à la CSMF. Cet espace de liberté tarifaire doit être accessible à tous les médecins comme il existe déjà chez nos voisins européens. 

Un certain nombre d’entre nous exerçons en secteur 2. Le secteur 2 est un secteur conventionnel. Il est nécessaire à la pratique de nombreuses spécialités médicales et chirurgicales. Les conditions d’accès au secteur 2 doivent être maintenues. Depuis des mois, nous en défendons le principe et restons très vigilants pour que la réforme du 3ème cycle des études médicales et du post internat ne modifient pas les conditions d’accès des plus jeunes à ce secteur conventionnel. Mais nous défendons également les mêmes tarifs opposables pour tous les médecins signataires de la convention, qu’ils soient secteur 1 ou secteur 2, signataires ou non de l’OPTAM. La différenciation qui est aujourd’hui faite pour les tarifs opposables des actes pratiqués par un médecin exerçant en secteur 2 et pour les mêmes actes pratiqués par des médecins exerçant en secteur 1 ou en secteur 2 signataires de l’OPTAM, n’est pas acceptable. Cela pénalise les médecins mais surtout pénalise les patients dont l’assiette de remboursement se trouve ainsi injustement différenciée. 
Défendre ainsi les principes du secteur 2, c’est défendre tous ensemble le principe de la convention médicale. Exercer en secteur 2 est un choix accessible aujourd’hui par des conditions qui doivent être maintenues. Ce choix n’est peut-être pas applicable pour tous. Au-delà des conditions d’accès fixées par la formation initiale, ce choix dépend de ses modalités d’exercice et souvent de son environnement. Cette liberté doit être maintenue. 

Parallèlement, un espace de liberté tarifaire doit être créé pour tous les médecins, quel que soit leur mode d’exercice. C’est un des éléments du plan Marshall nécessaire à la médecine libérale spécialisée, afin de nous donner les moyens nécessaires à une meilleure organisation territoriale au service de l’offre de soins et de l’accès aux soins pour tous les français.

Cumul Emploi Retraite : travailler en toute liberté ! 

3 mars 2021

En janvier 2020, la CSMF a obtenu une avancée majeure pour régulariser une injustice sociale qui faisait qu’un médecin en cumul emploi-retraite cotisait sans l’acquisition de nouveaux droits.

A partir du 1er janvier 2022, ce sera fini grâce au lobbying de la CSMF.

Aujourd’hui, Les Spécialistes-CSMF revendique le droit pour les médecins au cumul emploi-retraite de pouvoir travailler en toute liberté en ayant des charges qui soient proportionnelles à leur activité quel que soit le nombre d’actes réalisés. Il ne doit y avoir aucune limite à leur activité, qu’elle soit minimale ou maximale. Le plaisir d’exercer et son attractivité doivent être les moteurs pour inciter les médecins en cumul emploi-retraite à continuer à travailler.

Par ailleurs, la pandémie Covid-19 nous a enseigné que celles et ceux qui sont en cumul emploi-retraite doivent être protégés en priorité à chaque fois qu’ils seront confrontés à une situation similaire.

A la CSMF, nous pensons que le cumul emploi-retraite doit être un espace de vie de liberté pour les médecins et nous devons tout mettre en œuvre pour le favoriser.

Innovation : il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui agissent !

16 février 2021

Incontestablement le projet politique des Spécialistes CSMF est construit autour de l’innovation, qu’elle soit tarifaire, organisationnelle ou technique. Tous nos interlocuteurs le reconnaissent, ce projet conduira à une rénovation en profondeur de la médecine libérale.

L’avènement du Cabinet 2030, porté avec la Maison de l’Innovation de la Médecine Spécialisée, la transformation du siège de la CSMF en maison de l’excellence de la médecine libérale sont aussi des innovations structurelles fortes pour la CSMF comme pour les entreprises médicales, que portent tous les médecins spécialistes libéraux. Ces innovations vont s’inscrire dans le temps et elles seront le moteur du plan Marshall que va engager ce mouvement que nous mettons en place et qui permettra à la médecine spécialisée d’être encore plus performante dans l’intérêt des patients.

Enfin ce projet politique permettra de créer de la valeur à nos entreprises médicales, valeur qui nous permettra de pouvoir mettre en œuvre une politique d’investissement dans le temps.

Ce projet politique est le fruit de la mutation de la CSMF. Il a été rendu possible grâce à une nouvelle gouvernance des Spécialistes CSMF depuis le 1er janvier 2020, date de notre nouveau départ.

Une gouvernance qui se veut pragmatique, opérationnelle et qui considère, comme disait Malraux « que les idées sont faites pour être vécues » car en parler c’est bien, le faire c’est beaucoup mieux !

Ce projet politique est bien évidemment le fruit d’un bureau très représentatif, très impliqué et à la parole libérée qui porte cette nouvelle CSMF des médecins spécialistes où il fait bon vivre !

Le bonheur d’être ensemble, l’envie d’une médecine libérale plus forte et la conviction que sans innovation il n’y a pas d’avenir… voilà pourquoi notre marque de fabrique repose sur l’innovation.

Le renouveau

4 février 2021

Un vent nouveau souffle sur le syndicalisme médical !
La CSMF, mère de tous les syndicats médicaux, porte une rénovation de grande envergure. Ne nous y trompons pas. Il ne s’agit pas d’une opération de communication. Cette volonté affirmée de faire évoluer le syndicalisme médical est une nécessité. D’un syndicalisme de défense, nous devons évoluer vers un syndicalisme de services. La finalité est d’inventer ensemble la Santé de demain au service de nos concitoyens. Et pour cela, il nous faut être inventif, réactif et faire preuve d’agilité.

Qui mieux que la médecine libérale peut relever ce défi. C’est dans cette voie que la CSMF s’est engagée. Nous portons un projet politique ambitieux centré sur l’innovation, l’expertise, la formation et la coordination. La Maison de l’Innovation de la Médecine Spécialisée (MIMS) en est un des fleurons. Nous saluons ses débuts très prometteurs à en croire les partenaires majeurs qui l’ont déjà rejointe. La CSMF accueillera très bientôt un incubateur de start-up.

Nous inventerons ensemble la médecine de demain. Notre siège parisien évolue et va devenir la Maison de tous les médecins libéraux. Les Caravanes de l’Innovation viendront à votre rencontre pour vous écouter et tous ensemble faire évoluer notre exercice. Pour nous, il est inconcevable qu’un médecin puisse partir à la retraite sans valoriser son exercice. Certes, les patientèles ne se vendent plus. En revanche, travailler ensemble pour offrir à tous les français un accès à la médecine spécialisée est un projet ambitieux, nécessaire et qui assurera la transmission de nos organisations.

A côté des GHT, nous devons nous organiser et faire évoluer nos cabinets vers des entreprises médicales seules à même de répondre à la demande de soins en médecine spécialisée. Cela ne peut se concevoir qu’en lien avec les médecins généralistes mais devra aussi nous amener à travailler en coordination avec les autres professionnels de santé.

Cette évolution sociétale de la Santé est nécessaire. Nous avons la volonté et la capacité d’y répondre.

Ce souffle nouveau vous gagne ! Et cela se voit ! Pour les élections aux URPS, seule la CSMF est en mesure de présenter des listes dans les deux collèges et dans tous les territoires, sans en négliger aucun. Avec 36% de consœurs sur nos listes, nous sommes fiers d’annoncer une féminisation et un réel rajeunissement de nos listes.

Tous ensemble, dans toutes nos régions et dans toutes nos verticalités, nous pouvons construire la médecine de demain. A nous de montrer la voie du renouveau !

La CNAM ne respecte pas la parole donnée !

14 janvier 2021

Tous les observateurs s’inquiètent du risque imminent d’une nouvelle vague de la pandémie à Covid-19 et de ses variants. Le retard pris en France pour la vaccination nous menace d’un risque sanitaire lourd tant pour les patients souffrant de Covid que pour ceux, nombreux, dont la prise en charge a été différée. De graves conséquences économiques pour les cabinets de médecins spécialistes seraient à craindre si nous devions subir de nouvelles déprogrammations décidées sans concertation.

Au printemps dernier, la CNAM avait décidé de soutenir les médecins libéraux par le paiement de leurs charges. Nous avions dénoncé la complexité et l’insuffisance d’un dispositif d’aide qui, dans les faits, n’a compensé que moins de 50% de nos charges. Nous avons également dénoncé, à plusieurs reprises, l’absence de mesures visant à valoriser le travail des 80 000 salariés des cabinets médicaux faisant d’eux les oubliés de la République au contraire des salariés des établissements de santé justement reconnus par les accords du Ségur de la Santé.

Au printemps, la CNAM a versé 80% de l’aide estimée par chaque médecin libéral. Les 20% restant devaient arriver avant le 31 Décembre … Or à ce jour, ce reliquat n’a toujours pas été versé. Un engagement se doit d’être respecté ! La confiance doit être la base de notre contrat social. Les Spécialistes CSMF en appelle donc à la CNAM pour accélérer le mouvement et procéder au règlement des 20% attendus

UN SYNDICAT POUR QUOI FAIRE ?

2 décembre 2020

Cette question à la une de notre newsletter pourrait paraitre saugrenue et pourtant … Et pourtant un syndicat de médecins libéraux a deux fonctions essentielles : Défendre la médecine libérale et faire évoluer l’exercice futur. Être aussi un syndicat de services.

Défendre la médecine libérale et préparer demain, la CSMF s’y emploie ! Les Spécialistes CSMF en font leur cheval de bataille ! Les valeurs d’innovation, d’expertise, de formation sont nôtres. Elles sont à la base de notre projet entrepreneurial. La coordination entre tous les médecins, l’exercice regroupé comme pourront le permettre les équipes de soins spécialisées, réalisent des concepts nés à la CSMF.

Être un syndicat de services. Plus qu’un engagement, c’est un devoir. Cela passe par un travail constant au service de tous les médecins et de tous les chirurgiens. C’est par ce travail et la compétence de toute une équipe que nous donnons à tous les médecins toutes les informations utiles en pleine pandémie à Covid-19. C’est par ce travail mais aussi l’écoute d’un syndicat respecté que nous avons fait bouger les lignes. Pas suffisamment diront certains. Peut-être, mais plus que tout autre assurément. Encore très récemment, nous nous sommes indignés contre les déprogrammations excessives et leurs caractères administratifs. Mais nous avons également et surtout agi. Dans de nombreux territoires l’étau s’est desserré. Si vous vous heurtez à une quelconque difficulté dans votre quotidien de médecin spécialiste, nous sommes à vos côtés. C’est ainsi que nous concevons notre rôle avec engagement, sérieux, sens des responsabilités et respect de la parole donnée. Notre vigilance est accrue à l’aube du déconfinement afin que les lenteurs du printemps dernier ne se reproduisent plus. Nous y travaillons déjà depuis quelques temps en lien avec les autorités de tutelle.

Voilà pourquoi nous devons être unis. Voilà pourquoi un syndicalisme médical fort est une nécessité. C’est tous ensemble que nous inventerons la médecine libérale spécialisée de demain.

La colère gronde chez les spécialistes !

2 novembre 2020

Si la convention 2016 n’a pas été signée par la CSMF c’est essentiellement à la demande des médecins spécialistes qui considéraient, à juste titre, en être les parents pauvres. Le Ségur de la santé a permis des avancées salariales notables pour les soignants de l’hôpital, pour les étudiants, externes et internes, et pour nos confrères praticiens hospitaliers. Cela était nécessaire pour leur permettre de poursuivre le travail remarquable réalisé dans des conditions difficiles. Ils trouveront là une reconnaissance méritée. Mais ils n’étaient pas seuls !  Les soignants et les praticiens libéraux ont été oubliés. Pourtant, ils n’ont pas démérité, loin s’en faut, en prodiguant à la population les meilleurs soins dans des conditions précaires et parfois dangereuses payant un lourd tribut à l’épidémie, un trop lourd tribut… Alors il ne faut pas les oublier !

Nous avons alerté notre ministre de la santé, Olivier Véran, sur la nécessaire revalorisation de la médecine libérale en général et de la médecine spécialisée en particulier. Les promesses du début de l’été n’ont pas été tenues, ce qui a amené la CSMF à claquer la porte des négociations conventionnelles. Cela n’est pas passé inaperçu et interpelle nos interlocuteurs au ministère et à la CNAM.  La coupe est pleine, cela ne peut plus durer.  Voilà près de 30 ans que les tarifs sont gelés pour de nombreuses spécialités chirurgicales, médicotechniques et médicales. Si trois spécialités sont citées dans la lettre de cadrage du ministre et se sont vues promettre des avancées tarifaires, elles sont insuffisantes. Cela a notamment fait vivement réagir le syndicat des psychiatres mais que dire des autres spécialités oubliées qui ont également réagi que ce soient les endocrinologues, les rhumatologues, les internistes et d’autres encore qui sont en grandes difficultés et qui ne seront bientôt plus attractives pour les jeunes générations. Comment allons-nous traiter la population française s’il y a un désengagement des futurs praticiens pour la médecine spécialisée libérale ?

Il ne peut pas y avoir de négociations si la médecine spécialisée libérale est encore oubliée, méprisée, bafouée !
Cette médecine spécialisée libérale est un élément fort de la santé des Français. L’innovation, l’expertise, la formation, et la coordination avec les spécialistes de médecine générale en sont les qualités principales. Ne pas lui donner les moyens de ses ambitions est une faute et une menace pour la santé de l’ensemble de la nation.
Alors ensemble, bâtissons cette nouvelle organisation que nous demandons tous, avec les moyens appropriés et en ne laissant personne sur le bord de la route. Nous sommes prêts à le faire mais nous ne nous battrons plus avec des « épées de bois »

Négociations conventionnelles : la CSMF claque la porte

14 octobre 2020

Dès le début du Ségur de la santé,nous avions dénoncé son caractère purement hospitalo-centré.  Nous avions alors reçu l’engagement du Ministre de la Santé que la médecine libérale ne serait pas oubliée et que des moyens importants seraient mis sur la table des négociations conventionnelles à venir. La lettre de cadrage adressée par Monsieur Olivier VERAN au Directeur Général de la CNAM a fait l’effet d’une douche froide tant cette dernière était étriquée et dénuée d’ambitions et de moyens pour la médecine libérale. Les premières séances de négociations conventionnelles nous ont malheureusement donné raison. De toute évidence, Monsieur Thomas FATOME, Directeur Général de la CNAM, a bien peu de moyens pour négocier cet avenant à la convention médicale…

L’analyse du PLFSS 2021 a confirmé notre analyse : l’hôpital va bénéficier de 28 milliards d’euros sur 5 ans, et d’ores et déjà en 2021 de 4,6 milliards d’euros uniquement pour les revalorisations salariales. Quasiment rien n’est prévu pour les soins de ville et seuls 300 millions d’euros sont prévus dans le cadre de la « hausse des professionnels de santé libéraux ». Ceci pour l’ensemble des professionnels de santé de ville !

Dans ce PLFSS, le gouvernement inclut également une prolongation de la convention actuelle au printemps 2023. En agissant ainsi, le gouvernement a décidé de geler les tarifs médicaux actuels jusqu’à fin 2023.

Trop, c’est trop ! En syndicat responsable, la CSMF a décidé de claquer la porte des négociations conventionnelles devenues inutiles et indignes pour les médecins libéraux. Voilà comment le Gouvernement considère aujourd’hui la médecine libérale. Nous sommes bien loin des louanges adressées aux médecins libéraux dont on saluait l’agilité dans la gestion de la crise sanitaire à Covid-19…

Tous ensemble !

24 septembre 2020

C’est en effet avec détermination, dans un souci de coordination et du rassemblement de l’ensemble des médecins spécialistes, que nous venons d’entamer les négociations conventionnelles. Le Gouvernement et la CNAM nous donnent deux mois pour aboutir à un accord. Cet accord ne sera possible que si tous les médecins spécialistes, de toutes les spécialités et de tous les modes d’exercice y trouvent leur compte. La médecine spécialisée libérale a été le grand perdant des conventions précédentes. Un rattrapage s’impose. Cela ne peut être envisagé que par une valorisation de nos actes cliniques et de nos actes techniques.

La problématique du soin non programmé fera l’objet des premières séances des négociations conventionnelles. Pour les médecins spécialistes, cela passe par une extension de la MCU aux actes techniques et un élargissement de la MCU qui doit passer de 48 heures à 5 jours. Cette MCU doit être applicable pour tous les patients adressés par un médecin.

La revalorisation des consultations doit prioritairement concerner les spécialités cliniques citées dans la lettre de cadrage de Monsieur Olivier Véran mais également toutes les spécialités cliniques trop souvent situées en bas de l’échelle de rémunération de l’ensemble des médecins libéraux. Mais cette revalorisation doit également toucher l’ensemble des médecins spécialistes au travers des actes de coordination que sont APC et APY et par une consultation de synthèse annuelle pour les patients chroniques en ALD.

Cette revalorisation doit également concerner les actes techniques. Le point travail est gelé depuis plus de 15 ans ! Cela ne peut plus durer ainsi !

C’est donc avec détermination et le souci du rassemblement de tous les médecins libéraux que nous entamons ces négociations conventionnelles. Les français sont attachés à leurs médecins spécialistes et à la nécessaire coordination avec leur médecin traitant. Nous ne transigerons pas sur les attentes légitimes des médecins spécialistes. 

Universités d’Été de la CSMF : quel succès !

10 septembre 2020

Ne laissez personne vous dire que c’est impossible ! La CSMF vient à nouveau de le montrer en organisant en présentiel, à Antibes Juan-les-Pins, ses 26èmes Universités d’Été. Et quel succès ! Plus de 160 inscrits, des débats riches, passionnants, passionnés, et une unité retrouvée entre tous. Le bonheur se lisait sur les visages masqués de tous les participants. La CSMF a su à nouveau montrer comment nous pouvions, avec sérieux et une rigueur exemplaire dans les mesures prises en cette période difficile d’infection à COVID-19, organiser nos Universités d’Été.

La rénovation, oserais-je dire la révolution du syndicalisme médical, est en marche. La présentation d’un programme politique avant-gardiste, le projet entrepreneurial très ambitieux de la Maison Confédérale et la réforme des statuts ont été salués de toutes parts. La CSMF surprend par sa volonté affirmée de réinventer le syndicalisme mais au-delà de réinventer la médecine libérale en mettant en avant la coordination, l’innovation, la simplification, la valorisation de la qualité et de la pertinence et la nécessaire prise en compte du développement durable en santé et de la qualité environnementale.

“Là où il y a une volonté, il y a un chemin où nos rêves se réalisent”. Faisons nôtre cette citation apocryphe et ne laissons personne nous dire que c’est impossible.

Dr Franck Devulder
Président Les Spécialistes CSMF

Les Spécialistes CSMF revendiquent des revalorisations tarifaires
A quand un Ségur des libéraux ?

28 juillet 2020

Après 50 jours de débat, le Ministre de la Santé Olivier Véran a présenté les conclusions du Ségur.

Comme nous l’annoncions dès le 1er jour, le Ségur de la Santé est un Ségur de l’hôpital public. L’aide conséquente de plus de 27 milliards d’euros permettant à l’hôpital et à ses personnels de sortir de la crise hospitalière, de se désendetter et de se restructurer est là pour en témoigner. Nous saluons cette aide nécessaire attendue par les usagers et les soignants.

Cependant, le compteur des médecins spécialistes libéraux reste désespérément bloqué à zéro ! Les Spécialistes Csmf en appellent à un Ségur de la Médecine Libérale sous forme de négociations conventionnelles.

Les médecins spécialistes revendiquent :

  • une revalorisation des actes techniques dont le point travail est bloqué depuis 15 ans avec la mise en place de la CCAM
  • une revalorisation de nos consultations dont notamment l’APC/APY

Cette base de négociation est intangible pour les médecins spécialistes trop longtemps oubliés. Les français ne comprendraient pas que nous puissions à nouveau être les laissés pour compte de la rénovation du système de Santé.

Dr Franck Devulder
Président Les Spécialistes CSMF

Avenant conventionnel : les revendications des médecins spécialistes

13 juillet 2020

En 2016, la CSMF n’avait pas signé la convention médicale, la jugeant déséquilibrée, peu ambitieuse et d’une complexité difficilement applicable. Les médecins spécialistes avaient lourdement pesé dans cette décision tant la médecine spécialisée était le parent pauvre de cette convention. Il y a quelques mois le Ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé son intention de proroger la convention actuelle au-delà des élections présidentielles de 2022. La réponse de la CSMF ne s’est pas faite attendre pour demander l’ouverture de négociations dans le cadre d’un avenant à la convention médicale. Celles-ci s’ouvriront le 24 Août.

Chacun comprendra que, dans ce contexte, les attentes des médecins spécialistes sont grandes. Les Spécialistes CSMF s’en sont ouverts mercredi dernier au Ministre des Solidarités et de la Santé et hier encore à la Conseillère Santé du Président de la République. Chacun sait que nous portons les valeurs de qualité, de pertinence et d’une meilleure offre territoriale en coordination avec les médecins traitants. Nos demandes les intègrent. Elles concernent toutes les spécialités et devront intéresser à tous les modes d’exercice. 

  • Spécialités médico-techniques et chirurgicales : revalorisation du point travail bloqué à 0,44 € depuis 15 ans ! 
  • Coordination : 
    – Création d’une consultation annuelle de synthèse majorée en tant que consultation très complexe pour la prise en charge des pathologies chroniques. Cette consultation enrichira le DMP.
    – Revalorisation de l’APC/APY et élargissement de son application. 
  • Soins non programmés : extension de la Majoration Correspondant Urgence (MCU) de 48 h à 5 jours ouvrés. Son application participera au désengorgement des services d’urgence hospitalière. Elle est source d’économie et s’intègre dans la nécessaire coordination entre le médecin traitant et les spécialistes. La MCU devra être applicable aux consultations et aux actes techniques. 
  • Qualité et pertinence : association d’une consultation et d’un acte technique. Cette revendication est source d’économie, d’une meilleure qualité d’exercice et d’une plus grande accessibilité aux médecins.
  • Virage ambulatoire : simplification et déploiement des consultations complexes et très complexes. Elles sont le témoin de l’engagement des spécialistes dans le nécessaire virage ambulatoire. 
  • Télémédecine : les avancées qui ont permis d’accéder plus facilement à la téléconsultation pendant le confinement doivent être maintenues. La téléexpertise et le télésuivi doivent intégrer notre pratique quotidienne. Pour cela, leurs contours doivent être redéfinis et leurs tarifs revus à la hausse significativement.
  • Prévention : création d’une consultation de prévention en médecine spécialisée.
  • Statut unique du médecin : même si cela s’intègre plus dans le Ségur de la Santé que dans le champ conventionnel, nous réaffirmons notre attachement à une évolution vers un statut unique du médecin donnant plus de liberté aux uns et aux autres. Pour les spécialistes libéraux, ce statut devra donner une reconnaissance à l’activité d’enseignement et de recherche clinique qui n’est plus aujourd’hui l’apanage des seuls CHU.

Dr Franck Devulder
Président Les Spécialistes CSMF

Pathologies chroniques : une prise en charge coordonnée et libérale

29 juin 2020

Dans de nombreuses situations, les médecins spécialistes jouent un rôle majeur dans la prise en charge de patients souffrant de pathologies chroniques. Leur rôle d’expertise s’inscrit en lien et en coordination avec le médecin traitant. En s’appuyant sur l’expertise de chacun, cette coordination est un gage de la qualité et d’efficience dans la prise en charge de ces maladies souvent complexes. En revanche, l’expertise particulière du médecin spécialiste dans son champ de compétence et la coordination nécessaire avec le spécialiste en médecine générale ne trouvent aujourd’hui aucune traduction réelle dans la convention médicale. Nous devons changer de braquet.

Les Spécialistes CSMF porteront dans les prochaines négociations conventionnelles 3 revendications particulières sur ce sujet : 

  • un élargissement des règles de l’APC qui est par essence la base même de l’acte de coordination. L’APC ne peut aujourd’hui être employé dans le suivi des patients en ALD où la complexité de prise en charge impose pourtant une réelle coordination
  • une acte de consultation très complexe  où la majoration MIS (+ 30 €) devra pouvoir être appliquée en cas de changement significatif d’orientation et de prise en charge du patient devant une évolution de sa maladie
  •  enfin, la création d’une consultation annuelle de synthèse avec un retour vers le médecin traitant et un compte rendu intégré dans le DMP. C’est un élément essentiel de la coordination et de la qualité de la prise en charge de ces patients souffrant d’affection lourde

Ne nous y trompons pas ! Ces demandes ne font que traduire la volonté d’une prise en charge centrée sur la valeur en santé, où qualité, efficience et innovation sont les maîtres mots.  Gérer une maladie chronique en ville facilite la vie des patients. Elle coûte également nettement moins cher qu’à l’hôpital ! Cet engagement est une source d’économie pour la collectivité.

Dr Franck Devulder
Président Les Spécialistes CSMF

Ségur de la santé : qu’en attendre ?

15 juin 2020

A peine lancé, le Ségur de la Santé montre son caractère très hospitalo-centré. Cela ne surprend personne, et en particulier ne surprend pas les syndicats représentatifs de médecins libéraux qui y participent. 

On constate pourtant qu’il est temps de réformer en profondeur notre système de santé et de l’adapter aux besoins des français. 

Quatre axes principaux doivent à notre sens permettre de répondre à cette ambition de changement : 

  • Le statut unique du médecin : les ordonnances Debré de 1958 ont cantonné la médecine libérale au soin. Nous devons décloisonner notre système de santé et permettre à tous les médecins, quel que soit leur statut, de participer pleinement aux soins mais aussi à la formation et la recherche clinique. 
  • La qualité, l’expertise, et la pertinence sont des axes phares de notre politique. A l’instar de nombreux autres pays occidentaux, il est temps d’inclure la qualité et la pertinence dans nos modes de rémunération. 
  • La coordination entre la médecine générale et la médecine spécialisée doit être renforcée et valorisée. Cette coordination doit permettre de mieux définir les parcours de soins et leur corollaire qu’est la hiérarchisation des consultations 
  • La formation des internes et des externes doit leur permettre d’accéder à des stages en libéral. Il s’agit d’une demande forte des plus jeunes de nos confrères. 

Le Ségur de la Santé devrait être une chance et une première pierre d’un dispositif nouveau centré sur la coordination, l’innovation, la qualité et l’expertise.

Nous revendiquons cette volonté de changement et appelons le gouvernement à s’en saisir.

A défaut, ce Ségur n’aura été qu’une énième concertation et on aura perdu une belle occasion de bouger les lignes. 

Dr Franck Devulder
Président Les Spécialistes CSMF

Les Spécialistes CSMF sont très heureux de vous offrir cette première newsletter.

2 juin 2020

Après la mise en ligne, il y a quelques jours, de notre site internet https://www.lesspecialistescsmf.org/, cette publication témoigne du dynamisme de notre équipe et de notre volonté de porter un projet politique d’une seule voix.

La naissance des Spécialistes CSMF, le 1er Février 2020, a donné un souffle nouveau au syndicalisme médical. Notre ambition est dominée par la nécessité de travailler tous ensemble, spécialistes en médecine générale et de toutes les spécialités médicales et chirurgicales, médecins et autres professionnels de santé, tous soucieux d’offrir à nos concitoyens une médecine de qualité.

Les médecins spécialistes sont les médecins de l’expertise. Leur rôle est à ce titre essentiel. Il s’inscrit dans une meilleure définition des parcours de soins où le rôle et la place de chacun doivent être mieux définis. Notre expertise doit être reconnue dans notre mode de rémunération. La hiérarchisation de nos actes de consultants doit enfin être entendue. Nous portons le concept d’une rémunération à la qualité et à la pertinence qui donnera à notre exercice un nouvel élan.

Les médecins spécialistes sont également les médecins de l’innovation technologique et organisationnelle. Comment, en effet, imaginer notre exercice autrement que par des regroupements physiques ou virtuels entre les différents acteurs engagés dans l’offre de soins ? Comment pourrait-on négliger l’apport de la téléconsultation et de la téléexpertise ? Comment pourrait-on négliger l’apport des algorithmes décisionnels qui sont une aide précieuse à la prise de décision ?

C’est dans cet état d’esprit que Les Spécialistes CSMF est une force centrale de la Maison de l’Innovation de la Médecine Spécialisée.

Nombreuses sont les verticalités et les médecins spécialistes libéraux à avoir entendu cette nouvelle voie du syndicalisme médical.

Avec les adhésions récentes du Syndicat National des Cardiologues, du Syndicat des Psychiatres Français, du Syndicat des Radiothérapeutes Oncologues et de la décision récente de la Fédération Nationale des Médecins Radiologues, plus de 22 verticalités nous ont rejoint pour porter tous ensemble ce nécessaire renouveau de la médecine libérale spécialisée.

Cette 1ère newsletter vous permettra de découvrir, ou de redécouvrir, le combat qui a été le nôtre pour obtenir de la CARMF une aide à apporter aux médecins libéraux durement touchés par ces deux derniers mois de faible activité.

Vous savez tous, qu’avec la CSMF, nous demandons au conseil d’administration de la CARMF une aide plus significative, sans pour autant prendre le risque de mettre en péril nos réserves.

La caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes nous a montré la voie. Sachons-nous en inspirer.

Le combat mené par la CSMF, et elle-seule, a permis d’obtenir un mécanisme de compensation de nos charges. Celui-ci est significatif mais reste insuffisant pour couvrir la totalité de nos charges d’exercice.

Sachez d’ores et déjà que ce mécanisme sera prorogé selon les mêmes modalités pour le mois de mai. A ce jour, seuls 40 000 des 116 000 médecins libéraux ont effectué une demande sur amelipro.fr. Ne laissez pas passer votre chance de voir une partie de vos charges compensées !

Nous aspirons tous à pouvoir reprendre notre activité professionnelle pour répondre à la demande de nos patients.

Le Président de la République et le Ministre des Solidarités et de la Santé enjoignent les français à consulter leurs médecins. Nous savons tous que les nécessaires mesures barrières et de distanciations sociales ont modifié notre exercice.

Aussi nous demandons que les surcoûts liés à ces mesures soient pris en compte par une majoration de nos consultations mais nous réclamons également la mise en œuvre d’un forfait sécurité pour certains actes techniques réalisés dans nos cabinets.

Malgré les appels incessants au plus haut niveau de la Nation, les médecins spécialistes exerçant sur un plateau technique lourd sont empêchés de soigner les français.

Les ARS bloquent la reprise progressive de l’activité dans les blocs opératoires et les unités d’endoscopie. Le syndicat Les Spécialistes CSMF a lancé, il y a 48 h, une large enquête sur ce thème. Plus de 350 réponses nous sont déjà parvenues.

Les résultats de cette enquête seront très rapidement publiés et feront l’objet d’un focus détaillé dans notre prochaine newsletter.

Très confraternellement
Dr Franck Devulder
Président Les Spécialistes CSMF