Portraits


Yves Froger, psychiatre, tête de liste CSMF chez les spécialistes, région Bretagne

17 mars 2021

Psychiatre libéral, engagé depuis 2010 à la CSMF, il défend les valeurs d’une profession unie autour d’un objectif majeur : mieux répondre à la demande de soins grâce à des modalités d’organisation innovantes.

Votre parcours professionnel en quelques mots ?

« Psychiatre libéral, j’ai été diplômé en 1990. Je me suis installé à Lorient dès l’obtention de ma thèse. Et je me suis toujours réjoui de ce choix. Associé durant près de trente ans avec un autre praticien, je suis seul depuis février dernier. J’exerce à 100 % en libéral, pratiquant une forme de psychiatrie ”généraliste”, à l’écoute de tous les patients et de leurs difficultés. Je bénéficie d’un environnement professionnel équilibré, facilitant la relation avec l’ensemble des confrères et à mille lieux des querelles intestines qu’on trouve souvent dans les établissements hospitaliers. Nous cherchons à établir un socle commun pour une meilleure prise en charge des patients, basé sur des échanges nourris pour y parvenir. »
Pourquoi le choix de la médecine libérale ? « Elle garantit l’indépendance et la liberté dans chacune de nos décisions. Elle permet d’être réellement proche des patients, de construire avec eux une relation durable, avec le réel sentiment d’être pleinement présent pour les accompagner au mieux dans leur parcours de soin. »
Suis-je satisfait de ma carrière ? « Sans aucun doute, même s’il faut déplorer, depuis quelques années, des tensions croissantes dans l’organisation de nos activités, en raison des départs en retraite non remplacés de confrères. Il faut faire de véritables acrobaties pour parvenir à intégrer de nouveaux patients dans la file active. Nous devons d’urgence, et collectivement, revoir nos modalités de fonctionnement pour répondre à la demande, notamment sur les soins non programmés. »

Votre engagement syndical. Pourquoi ? Comment ?

« En 1995, quelques années après mon installation, je me suis d’abord intéressé à la cause de la psychiatrie libérale, en intégrant l’un des syndicats de verticalité de l’époque. La psychiatrie était alors une spécialité plutôt maltraitée et peu attractive. C’est encore le cas aujourd’hui, même si la situation s’est améliorée sur certains points. En 2010, à la suite d’un désaccord avec ce syndicat, je me suis orienté vers la CSMF car je souhaitais m’engager sur un terrain plus politique. J’ai tout de suite été en adéquation avec ses valeurs d’unité de la profession, de défense d’une médecine libérale et sociale. Et j’ai été élu en 2015 à l’URPS. »
Pourquoi la CSMF ? « Parce qu’elle parvient à garder le cap du rassemblement de l’ensemble des médecins libéraux, avec l’ambition d’améliorer la coordination, notamment entre généralistes et spécialistes. Cette coordination ne se décrète pas, elle suppose des conditions pour y parvenir. La première et la plus importante, c’est le respect de chaque professionnel impliqué, c’est l’une des valeurs socle de la CSMF. »

URPS Bretagne : quel bilan ?
« De nombreux sujets ont été abordés, visant à contribuer à mieux organiser et mieux fluidifier les prises en charge, dans un contexte de forte tension démographique sur de nombreux territoires. Mais nous souhaitons, avec les candidats des deux listes CSMF, aller encore plus loin, en offrant de nouvelles opportunités en termes d’organisations innovantes, d’investissement dans des modèles plus entrepreneuriaux, avec l’idée de redorer l’attractivité de nos métiers auprès des plus jeunes. »

Quelles actions marquantes depuis 2015 ?
« Je citerai d’abord la mise en place de stages dans les cabinets de spécialistes pour permettre aux internes de découvrir l’intérêt de notre exercice. L’URPS contribue également à la constitution des CPTS, elle mène des actions de sensibilisation sur des thématiques de santé publique et elles s’investissent également dans le déploiement de la télémédecine. »

Elections 2021 : mes engagements pour les confrères.
« Je me battrai pour poursuivre et amplifier ce qui a été mis en place depuis six ans. Et je n’oublie pas aussi que la lutte doit s’effectuer au plan national, en faveur d’une tarification plus lisible et plus attractive, avec le relais de ces positions au plan local. »

Un vœu, un souhait, pour la médecine libérale en 2025 ?
« J’espère que nous pourrons apprécier, dans notre façon d’exercer, les impacts positifs de l’innovation sous toutes ses formes, un mouvement qui doit rester conforme à un défi majeur pour nous tous : préserver la qualité du colloque singulier avec le patient. »


Dominique Proisy, pneumologue, n°2 de la liste Spécialistes CSMF, région Hauts-de-France

17 mars 2021

Investi depuis de longues années dans la vie syndicale à la CSMF, cet élu d’expérience siège également depuis plus de dix ans à l’URPS (Picardie de 2010 à 2015 puis Hauts-de-France).

Votre parcours professionnel en quelques mots ?

« Interne des hôpitaux périphériques, j’ai eu l’opportunité de passer le CES de pneumologie dans les années 80, avant de m’installer à Soissons en 1987. J’avais d’abord regardé du côté de Chambéry, avant d’opter pour la Picardie après une rapide étude de marché, dans une zone sans pneumologue libéral. Je ne regrette pas le choix de ma spécialité : en 30 ans, le champ d’expertise et de compétences de la pneumologie s’est considérablement élargi, avec la prise en charge de l’apnée du sommeil dans les années 2000, la montée en puissance de la BPCO et des pathologies interstitielles, l’arrivée des biothérapies. »
Pourquoi le choix de la médecine libérale ?
« D’abord parce que je ne me voyais pas à l’hôpital, au vu des salaires de l’époque ! Ensuite, cette forme d’exercice correspond bien à mon état d’esprit : le souci de l’indépendance, d’une part, la volonté d’entreprendre d’autres part. Peu après mon installation je me suis engagé dans un projet encore peu répandu : la création d’une maison médicale pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle, avec une vingtaine d’associés. Nous n’avions que les locaux en commun, mais c’était une première étape vers les structures qu’on connait aujourd’hui. En tant que co-gérant de la structure pendant plus de 15 ans, j’ai pu acquérir une précieuse expérience en termes de gestion de projets. Il y a dix ans, je me suis lancé dans une autre aventure, avec la création d’un cabinet en zone franche, répondant aux critères d’accessibilité, plateau partagé avec d’autres cardiologues. Cela conforte ma conviction : nous devons devenir des entrepreneurs libéraux en santé. »
Suis-je satisfait de ma carrière ?
« Sans aucun doute, au prix d’un volume de travail très important et d’une exigence personnelle constante : toujours mieux s’organiser pour simplifier son quotidien, augmenter le temps médical et prendre le temps de se former régulièrement. »

Votre engagement syndical : pourquoi ? comment ?

« Je viens d’une famille où l’engagement au service des autres a du sens, avec un oncle qui a été longtemps responsable syndical dans l’industrie. J’ai donc rapidement adhéré à la CSMF, un syndicat que j’ai connu par le biais de confrères déjà engagés. Je suis entré au CA de la CSMF Aisne en 1999, puis au Conseil confédéral, comme représentant de la Picardie en 2002, avant de rejoindre le bureau national de la CSMF en 2005.  J’ai été l’un des 2 représentants CSMF à l’instance de simplification administrative créée en 2006 (et le suis toujours). Je suis également impliqué dans notre structure de formation qu’est l’ACFM, comme trésorier puis président depuis 2 ans. »
Pourquoi la CSMF ?
« Parce qu’elle défend avec conviction l’unité du corps médical libéral, en insistant sur le lien indispensable entre médecin traitant et spécialistes de proximité, binôme auquel je suis très attaché. Dans les années 90, sous l’impulsion de Claude Maffioli, c’était un syndicat avant-gardiste. Aujourd’hui encore, le projet actuel de rénovation prouve que la maison est capable de se mobiliser pour construire l’avenir. »

URPS Hauts-de-France : quel bilan ?

« Je suis devenu vice-président de l’URPS Picardie, en 2010. Et j’ai poursuivi mon mandat au moment de la création de l’URPS Hauts-de-France en 2015, avec la constitution de la grande région. »

Quelles actions marquantes depuis 2015 ?
« L’URPS a œuvré de façon très active dans de nombreux domaines. Elle a travaillé sur la télémédecine en dermatologie ou la télésurveillance des insuffisants respiratoires sous VNI, sur la création d’une Journée annuelle de l’installation en médecine générale très appréciée des étudiants, sur la promotion de thèmes de santé publique importants dans notre région. L’URPS a notamment été très présente depuis les débuts de l’épidémie COVID, avec une newsletter d’informations pluri-hebdomadaire et des webcasts très suivis. »

Elections 2021 : mes engagements pour le futur.
« Les défis sont nombreux, et l’URPS s’annonce plus que jamais déterminante sur des dossiers majeurs, comme le déploiement de systèmes d’information partagée, le soutien à l’élaboration de solutions territoriales, les réponses aux demandes de soins non programmés ou la promotion de l’exercice libéral auprès des futures générations. »

Pourquoi voter ?
« Parce que c’est aussi donner les moyens aux syndicats qui l’emporteront de peser dans la négociation conventionnelle. Voter CSMF, c’est par exemple se prononcer en faveur d’une rémunération à l’acte, avec hiérarchisation des consultations sur quatre niveaux. »

Un vœu, un souhait pour la médecine libérale en 2025 ?

« Je fais le vœu qu’en 2025, la médecine libérale soit enfin reconnue pour tout ce qu’elle apporte au quotidien aux Français, en termes de proximité, de disponibilité et de qualité des soins. »


Anne Bellut, dermatologue, tête de liste CSMF chez les spécialistes, région Grand Est

4 février 2021

Très active dans la région Grand Est, Anne Bellut exerce la dermatologie en Lorraine. Son parcours et ses engagements traduisent les valeurs qu’elle défend, celle d’une médecine libérale indépendante et entreprenante.

Votre parcours professionnel en quelques mots ?

« Diplômée en 1992 et thésée en 1993, je me suis installée en 1994 à Neuves-Maisons, une commune de Lorraine au sein d’un bassin de population d’environ 25 000 habitants, à proximité d’un CHU. J’avais, au cours de mon internat et dans l’année qui a suivi, effectué de nombreux remplacements qui m’ont permis de voir quel type d’exercice me convenait le mieux. Après une petite étude de marché j’ai ouvert mon cabinet seule, comme cela se faisait majoritairement à l’époque. Avec mon mari, nous avions déjà trois enfants, et il ne fallait pas perdre de temps, car il y avait un impératif économique ! Le libéral s’est imposé, pour la liberté et l’indépendance qu’il offrait, mais aussi parce que les postes hospitaliers étaient comptés. En presque trente ans, j’ai pu construire une relation durable avec ma patientèle, leur rendre un service précieux, alors que la démographie en dermatologie est clairement sinistrée sur notre territoire : Des patients viennent des Vosges et, maintenant de Moselle pour consulter. »
Pourquoi ce choix de carrière ?
« Mon choix a été guidé par les expériences que j’ai eu lors de mes remplacements, et par le désir de créer mon activité. Je suis installée seule, mais je ne suis pas solitaire pour autant. Au bout de quatre années d’installation, j’ai ressenti le besoin de « sortir » de mon cabinet. Je me suis investie dans la formation, devenant secrétaire puis présidente de l’Association Lorraine Post-Universitaire de Dermatologie. Je me suis également impliquée dans le mouvement syndical. L’exercice en groupe n’est pas le seul moyen d’éviter l’isolement : on peut aussi se bâtir un réseau professionnel et amical avec les confrères. »
Suis-je satisfaite de mon parcours ?
« Sans aucun doute, et notamment parce que l’exercice libéral offre la possibilité d’être réellement utile aux patients et d’exercer une médecine de qualité. En libéral, on exerce une médecine personnalisée, on bâtit un lien, on rend un service et les patients nous le rendent bien. J’ai pu également construire une relation forte avec mes confrères, notamment les médecins généralistes de mon secteur. Face au risque de routine du cabinet, il faut sortir de sa zone de confort, se former et s’investir dans la défense et l’évolution de la profession. Mon parcours me satisfait aussi parce qu’il n’est pas limité à la pratique exclusive du soin ! »

Votre engagement syndical : pourquoi, comment ?

« Il m’a semblé naturel, en début de carrière, d’adhérer à ma verticalité et à un syndicat horizontal (la CSMF !), la défense de notre métier et de notre exercice me paraissant essentielle. Pendant quelques années j’ai abandonné le syndicat horizontal, n’en percevant plus l’intérêt, et ce sont les coordinations et l’intervention de Michel Chassang en 2001, dans notre région, qui m’a convaincue de la nécessité d’une adhésion et d’un engagement. J’ai alors rencontré des médecins ayant un engagement syndical fort comme Alain Prochasson et Rémi Unvois, et surtout Jean-Luc Jurin, défenseur sans concession de l’exercice libéral et avec qui j’ai travaillée avec lui sur le concept de l’entreprise médicale. »
Pourquoi la CSMF ?
« Parce que la médecine libérale doit être unie face à l’adversité et que c’est le seul syndicat capable de représenter toutes les facettes de notre métier. »

Pourquoi aller voter aux URPS ?

« Les médecins ont la chance, grâce à ce scrutin, de pouvoir s’exprimer tous les cinq ans de façon directe, pour défendre une vision partagée de leur exercice. Ce serait dommage de ne pas saisir une telle occasion ! Parce que les URPS se sont installées de façon crédible dans le paysage régional, au moment où les enjeux territoriaux n’ont jamais été aussi déterminants pour l’avenir du système de santé. Parce que l’URPS constitue la structure régionale de représentation libérale ayant légitimité à discuter avec l’ARS. »

Quels sont les défis à relever dans le Grand Est ?
« Les déserts médicaux progressent d’année en année, avec des territoires de plus en plus exposés aux difficultés d’accès aux soins pour les patients, particulièrement en ce qui concerne la médecine spécialisée. Il est essentiel de donner les moyens à l’URPS de peser dans les décisions et de rééquilibrer le rapport de force avec l’hôpital. La médecine hospitalière n’est pas en mesure de répondre à la hausse de la demande de soins, et ce ne sont pas les consultations avancées hospitalières qui pourront efficacement lutter contre l’avancée des déserts médicaux ! La vague épidémique a été un révélateur et a montré à quel point il est nécessaire de réirriguer les territoires en offre de soins de proximité. »

Quel bilan de la mandature qui s’achève ?
« L’URPS ML Grand Est, en étroite collaboration avec l’URPS pharmaciens, a démontré sa capacité à contribuer à la lutte contre le Covid-19, en créant des solutions innovantes, comme Distrimasques et bientôt, nous l’espérons DistrivAc. Durant la première vague, j’ai été à l’initiative d’un outil proposant aux praticiens de s’inscrire sur une liste indiquant leurs disponibilités en termes de consultation et de prise en charge spécialisée, à l’usage de tous et particulièrement des confrères généralistes. Durant la mandature, je me suis également investie dans la promotion des stages d’internat en libéral, incitant et aidant mes confères à devenir maitres de stage. C’est l’une des solutions majeures pour restaurer l’attractivité de notre exercice auprès des jeunes et de recréer du lien avec la médecine hospitalière. »

Un vœu, un souhait pour la médecine libérale en 2025 ?

« Je rêve que nous puissions consolider la place de la médecine libérale, qu’elle soit forte, simple d’accès et d’usage, reconnue par les tutelles, mieux organisée et plus visible pour la population. Je souhaite également que l’exercice libéral puisse être mieux valorisé et plus évolutif. »


Claude Mailaender, chirurgien orthopédiste, tête de liste CSMF chez les Spécialistes, Région PACA

4 février 2021

Vice-président de l’URPS PACA depuis 2010, Claude Mailaender est un élu d’expérience, investi depuis longtemps au service de ses confrères. Pour lui, les spécialistes doivent voter pour faire entendre leur voix et défendre leur rôle dans le système de santé.

Votre parcours de médecin en quelques mots ?

« J’ai achevé mes études en 1987. Je me suis tourné très naturellement vers la médecine libérale, en entrant dès l’obtention de mon diplôme à la Clinique Juge, à Marseille. J’y exerce en secteur 2, mais j’ai également mené de front une carrière à la Clinique Mutualiste de Bonneveine, un établissement où les patients sont pris en charge sans dépassement. Marseille est une ville pauvre, et j’ai considéré qu’il était de mon devoir qu’une partie de mon exercice soit consacré à des patients qui ont de faibles moyens financiers. Excepté quelques expériences passagères, en Italie et à Dubaï, mon parcours reste fidèle à ma ville d’origine. Aujourd’hui, je suis également très sollicité en tant qu’expert judiciaire, avec des interventions qui me font voyager un peu partout en France.
Suis-je satisfait de mon exercice ?
« Sans aucun doute, d’autant que la chirurgie orthopédique ne cesse de progresser depuis que je l’exerce, avec une combinaison d’innovations thérapeutiques et technologiques qui nous permettent d’améliorer en continu les diagnostics et les prises en charge des patients. C’est également une spécialité qui fait appel à la ”fibre” entrepreneuriale, avec la nécessité de conduire une équipe pluridisciplinaire et d’investir dans les bons équipements. J’ai beaucoup travaillé, notamment avec Jacques Caton, sur la notion d’entreprise libérale de santé. C’est la voie d’avenir pour notre profession, toutes spécialités confondues. »

Votre engagement syndical : pourquoi ? Comment ?

« J’ai adhéré très tôt à la CSMF, dont je partage le corpus de valeurs : il faut défendre l’exercice libéral tout en portant une vision sociale de la médecine, attentive aux plus fragiles. C’est parfaitement compatible. »
Pourquoi la CSMF ?
« Parce que c’est un syndicat qui réunit tous les médecins, qui est le mieux placé pour défendre leur indépendance professionnelle tout en participant à la co-construction du système de santé. »

Pourquoi voter aux URPS ?

« Pour convaincre les médecins de voter, il faut d’abord leur expliquer à quoi servent les URPS. Ce sont des institutions qui fonctionnent bien aujourd’hui, capables de porter la voix des libéraux face aux ARS. La dynamique territoriale se renforce, et l’URPS contribue à accompagner les projets locaux, à défendre les initiatives de terrain et à favoriser des organisations innovantes. Voter pour les URPS, c’est participer à l’effort de cohésion entre tous les médecins libéraux, dans un contexte marqué par des décisions inéquitables prises par les pouvoirs publics. »
Quelles sont les priorités de la Région PACA ?
« Notre région se caractérise par de fortes disparités en termes d’offre de soins, entre les littoraux et l’arrière-pays. Il faut donc continuer à soutenir des modes d’organisation adaptés, travailler sur l’attractivité de la médecine libérale et favoriser tous les exercices professionnels, quels qu’ils soient. Il faut également œuvrer pour que les spécialistes, dont le rôle dans le système de santé est peu reconnu par les pouvoirs publics, soient mieux associés aux nouvelles organisations locales, comme les CPTS. Il faut notamment avancer sur la constitution des Equipes de Soins Spécialisés. »
Comment entendez-vous vous engager au sein de l’URPS ?
« J’ai déjà trois mandatures derrière moi, car j’ai siégé dès le milieu des années 2000 au sein de l’URML. Et je suis vice-président depuis 2010. Les élus ont acquis une grande expérience, notamment dans la construction d’un dialogue constructif avec l’ARS. Je ne ménagerai ni mon temps ni mon énergie pour rester utile à mes confrères. Et je défendrai les acquis qui assurent l’indépendance de notre profession : le maintien du paiement à l’acte, le refus du TPG, la revalorisation du coût de la pratique, la réforme de la CCAM et la reconnaissance de la place des spécialistes dans le parcours coordonné autour du patient. »

Un vœu, un souhait, pour la médecine libérale en 2025 ?

« Je souhaite qu’elle occupe toute la place qui doit être la sienne et qu’on lui donne les moyens de préserver l’accès aux soins pour tous les patients qui en ont besoin, quels que soient leur situation sociale ou leur lieu d’habitation. »


Nathalie Carlotti, gynécologue médicale, candidate à l’URPS-Bretagne

13 janvier 2021

« Voter pour bâtir notre avenir »

Candidate de la CSMF pour les élections aux URPS dans le collège des spécialistes, Nathalie Carlotti défend l’idée d’une médecine libérale innovante et entrepreneuriale.

Votre parcours de médecin en quelques mots ?

« Originaire de la Mayenne mais née en banlieue sud est parisienne, j’ai été externe à Saint-Antoine à Paris où j’ai rencontré mon mari. Puis, en raison du concours d’internat nous sommes partis à Rennes : nos deux enfants y sont nés et nous y avons fait notre vie. Et je me suis associée à une gynécologue, plus âgée de vingt ans, et qui exerçait seule. Je l’ai convaincue d’acheter nos locaux : j’avais déjà l’ambition d’un projet de groupe. Elle a pris sa retraite en 2010, et j’ai alors passé un nouveau cap, intégrant une maison médicale, avec des généralistes, infirmières, kinésithérapeutes, dentistes, à Cesson-Sévigné, dans la banlieue de Rennes. La seconde spécificité de mon exercice, c’est l’engagement dans la formation. J’ai toujours, depuis mon installation, animé des groupes de formation, été expert au sein de l’ACM et représenté les syndicats dans des instances nationales liées à la formation. Puis, en 2006, j’ai créé avec Daniel Pencolé et un confrère et ami gynécologue, une structure de formation, EvalFormSanté, qui a pris en 2013 le virage de l’agrément DPC et à laquelle je consacre maintenant la moitié de mon temps professionnel. »
Pourquoi ce choix de carrière ?
« D’abord parce que je crois fondamentalement aux vertus de l’indépendance professionnelle et à la nécessité d’être acteurs et organisateurs de nos entreprises, dont la formation est un élément incontournable. Cette double activité me permet de continuer à progresser constamment dans ma spécialité comme dans la médecine en général, en me tenant au courant des innovations, pour pouvoir accompagner au mieux mes patients. Elle offre aussi de belles rencontres avec les confrères et est riche de contacts humains. » 
Suis-je satisfaite de mon parcours ?
« Sans aucun doute, car je pense avoir pu réaliser les projets auxquels j’aspirai en sortant des études. Je suis convaincue que la médecine libérale peut être l’occasion de s’épanouir pleinement dans son exercice professionnel, en permettant une constante évolution d’activité selon nos souhaits et disponibilités familiales et professionnelles. »

Votre engagement syndical : pourquoi ? Comment ?

« J’ai adhéré très vite à la CSMF, à la suite de rencontres avec des élus locaux. Il y a sans doute une forme d’atavisme : mon père était très engagé sur le plan syndical, et ma mère avait une forte personnalité, très impliquée dans le mouvement féministe, sans être une virago ! Après avoir été simplement adhérente, je me suis engagée à partir de 2002, devenant présidente de la CSMF 35. Je me suis également impliquée au niveau de l’UMESPE, étant actuellement vice-présidente des Spécialistes-CSMF. J’ai par ailleurs milité au SYNGOF, avant de le quitter pour créer avec des confrères le Syndicat de la gynécologie médicale pour une meilleure reconnaissance des particularités de notre exercice. »
Pourquoi la CSMF ?
« J’y suis d’abord allée un peu par hasard, mais je me suis très vite retrouvée dans les valeurs et les idées qu’elle porte. Et les qualités humaines de ses représentants ont également pesé dans la balance. Avec la CSMF, il est possible de mener des projets viables et concrets, à l’échelle des territoires. Cette approche m’attire davantage que les enjeux politiques nationaux. »

URPS-Bretagne : pourquoi aller voter ?

« C’est une instance très utile, avec une approche opérationnelle qui se consolide mandat après mandat, grâce aux compétences et à l’expérience des élus. Elle joue un rôle décisif pour que la médecine ambulatoire ne soit pas oubliée dans les projets territoriaux développés par l’ARS et pour que la mise en place pratique de ces projets réponde aux réalités de terrain. Voter pour l’URPS, c’est contribuer à bâtir l’avenir de la médecine libérale, dans un contexte très marqué par l’essor des organisations territoriales. »
Les faits marquants du dernier mandat de l’URPS ?
« L’URPS a notamment beaucoup travaillé pour réclamer des moyens adaptés en faveur de la médecine de ville, récemment autour de la Covid pour l’information des professionnels et la structuration des prises en charge en ville, pour défendre la place des spécialistes dans le parcours de soins tant en 1 premier qu’en second recours. Elle est, en miroir de l’hôpital, l’acteur-clé pour la réponse à des projets de l’ARS comme le Service d’Accès aux Soins sur le soin non programmé. Sur le SAS, j’ai pu insister pour que soit pris en compte, dès les premières étapes, la nécessaire participation aux côtés des généralistes de certaines spécialités, comme la gynécologie médicale, la psychiatrie ou la radiologie. » 
Mes engagements pour les élections de 2021 ?
« Je mettrai toute mon énergie à défendre la place de la médecine libérale dans l’organisation des soins, l’indépendance des confrères et le soutien à leurs initiatives en matière d’innovation. »

Un vœu, un souhait, pour la médecine libérale en 2025 ?

« Je souhaite que nous soyons capables, tous ensemble, de restaurer les conditions de l’attractivité pour nos professions. Il faut notamment agir pour accompagner l’engagement des libéraux dans l’innovation en santé. »


Christian Augareils, président du Syndicat National des Médecins Rhumatologues

13 janvier 2021

Tête de liste Spécialistes dans la région Occitanie, cette figure locale de la CSMF va à nouveau se mobiliser pour défendre sa vision de la médecine libérale.

Votre parcours professionnel en quelques mots ?

« Diplômé en médecine générale, je passe le CES de rhumatologie et je m’installe en 1989 à Toulouse, en créant un plateau technique avec trois kinés. C’était une organisation innovante pour l’époque, avec un travail collaboratif entre associés libéraux, réunis par une structure commune (une SCM), indépendants professionnellement mais unis pour garantir une prise en charge de qualité au x patients. L’autre tournant de ma carrière, c’est mon entrée en 2009 dans la clinique Pasteur, l’un des établissements les plus importants et les plus innovants de France, fortement marqué par des valeurs d’humanisme et de solidarité entre soignants et par la volonté de pratiquer la médecine ensemble. »
Pourquoi ce choix de carrière ?
« La médecine, pour moi, c’est depuis toujours un exercice collectif, fondé sur l’esprit d’entreprendre, au-delà des clivages et des silos. Ma carrière peut se résumer en un mot : le partage. Avec les généralistes pour assurer la continuité des soins aux patients, avec l’hôpital pour échanger en continu sur l’évolution des pratiques médicales et avec les paramédicaux car chacun a sa place dans le parcours de soins du patient. »
Suis-je satisfait de ma carrière ?
« Sans aucun doute, et d’abord par le choix de ma spécialité. La rhumatologie a beaucoup progressé en 30 ans, les besoins augmentent avec le vieillissement de la population et les techniques et les thérapeutiques ne cessent de proposer de nouvelles solutions. Je suis également satisfait des opportunités que j’ai pu saisir pour bâtir un exercice moderne, évolutif, à l’affût du progrès médical mais toujours attentif au bien-être des patients. »

Votre engagement syndical : pourquoi, comment ?

« Au moment de m’installer, je me suis rendu à la Domus Medica de Toulouse. M’engager syndicalement était un prolongement naturel de ma propension à l’esprit d’équipe : j’ai fait beaucoup de sport. Le rugby, bien sûr, mais aussi le tennis (j’ai été bien classé au niveau régional). Le président de la CSMF de la Haute-Garonne m’a très vite embarqué dans son équipe. J’ai également été président du Syndicat des Médecins de l’Hospitalisation Privée (SYMHOP) durant trois ans au début des années 2000, où j’ai pu rencontrer Jean-Paul Ortiz. Auparavant, avec deux confrères (Philippe Cuq et Jérôme Marty), on a mené une véritable croisade à la fin du siècle dernier pour obtenir une revalorisation des infirmières, avec participation à leur grève et prise de parole dans leurs AG. Cela a payé ! Enfin, je m’investis depuis trois ans à la tête du SNMR. »
Pourquoi la CSMF ?
« C’est ma maison, ma famille, un syndicat qui porte haut les valeurs d’une médecine libérale et sociale, qui défend les confrères tout en accompagnant et en anticipant les mutations du métier. Je suis fier de contribuer à la réflexion collective au sein de la CSMF, toujours en mouvement, toujours soucieuse de représenter la médecine libérale dans toutes ses composantes. »

URPS Occitanie : pourquoi aller voter ?

« Parce que l’enjeu politique est majeur, au moment où la médecine de ville est une nouvelle fois mal traitée par les pouvoirs publics. Les médecins libéraux ont la chance de pouvoir s’exprimer directement, ils doivent la saisir ! Parce que les URPS sont également des instances qui ont fait la preuve de leur utilité, en tant que contre-pouvoir des ARS, et dont le rôle est plus que jamais déterminant au moment où se déploient des stratégies territoriales de santé.
Elections 2021 : mes engagements pour le futur.
« Si je suis élu, je défendrai avec conviction la liberté d’exercer de chaque confrère, quels que soient ses choix professionnels, sa génération ou la perception de son métier. C’est cette pluralité qui fait la richesse de la médecine libérale au service de tous les patients. »
Un vœu, un souhait, pour la médecine libérale en 2025 ?
« L’URPS sera toujours au service des médecins libéraux, pour les accompagner au quotidien dans leur exercice, mais également pour les préparer aux enjeux du futur, par exemple sur la e-santé. »

Un vœu, un souhait pour la médecine libérale en 2025 ?

« Je veux que les médecins libéraux soient en capacité de vivre, et de vivre bien, en adéquation avec leurs valeurs professionnelles et le respect de leur vie personnelle, parce que les syndicats auront su préserver notre liberté et notre indépendance. »


Jean-Baptiste Caillard, président de l’URPS Pays-de-Loire

2 décembre 2020

« L’URPS, un guichet unique au service des confrères »

Président de l’URPS Pays-de-Loire, Jean Baptiste Caillard se représentera aux élections aux URPS en mars prochain. Portrait d’un entrepreneur qui souhaite privilégier la dimension services de l’institution.

Votre parcours professionnel en quelques mots ?

 « Cardiologue, je suis installé depuis 1995, dans l’agglomération d’Angers. Avec plusieurs confrères, nous avons ouvert, à partir de 2006, un plateau de cardiologie interventionnelle, qui est un pôle d’excellence. Sur le site de consultation ouvert à proximité, nous sommes neuf cardiologues ; nous offrons toutes les composantes de la discipline avec une importante zone d’attractivité à l’échelle du département. »
Pourquoi ce choix ? « Je suis réellement entrepreneur dans l’âme. Je suis persuadé que l’indépendance professionnelle se gagne par la constitution d’un outil de travail performant et permettant de proposer aux patients le meilleur de l’innovation technologique. »
Suis-je satisfait de ma carrière ? « Sans aucun doute, car les efforts pour acquérir notre indépendance ont payé. Nous avons pu nous affranchir de la tutelle de l’hôpital public, constituer une alternative libérale crédible pour les patients et mettre en place une organisation qui nous assure de bonnes conditions de travail. »

Votre engagement syndical : pourquoi, comment ?

« Dès mon installation, j’ai pris ma carte à la CSMF. Il me semblait naturel de m’engager, car la médecine libérale doit être forte et unie face à ses détracteurs. Je me suis engagé plus tard au syndicat des cardiologues, en devenant président du syndicat de la région. »
Les grandes lignes de mon parcours ? « Je suis resté simple cotisant jusqu’en 2000. Puis, un confrère neurologue m’a proposé de m’engager à l’URML, que je ne connaissais pas à l’époque. J’ai été élu vice-président en 2003, puis président de l’URPS Pays-de-la Loire en 2014. »
Pourquoi la CSMF ? « C’est un syndicat représentatif de tous les médecins libéraux et expert dans la conduite des négociations. La CSMF défend nos honoraires et protège notre indépendance professionnelle. Mais elle porte aussi une vision, celle d’une médecine de proximité au service des patients. »

URPS Pays-de-la-Loire : quel bilan ?

« Je me suis vite pris au jeu de l’URPS. Elle est au service des praticiens, au plus près de leurs besoins. Je suis quelqu’un de pragmatique, qui cherche à être utile à mes confrères. »
Quels faits marquants durant mon mandat ? « Il y a eu beaucoup de projets, certains aboutis, d’autres en cours. Je citerai la création d’une association inter-URPS, qui nous permet de bâtir des projets pluriprofessionnels. Nous avons par ailleurs constitué un groupement d’employeurs qui permet de gérer le personnel des CPTS. Nous nous sommes également engagés dans la téléexpertise en cardiologie, un dispositif innovant mais qui, malheureusement, n’a pas débouché sur un acte universel au plan national. Enfin, nous faisons beaucoup pour promouvoir l’installation des jeunes, avec une journée dédiée, une convention avec les syndicats d’internes et des stages de découverte en cabinet pour les externes. »
Elections 2021 : mes engagements pour le futur. « L’URPS sera toujours au service des médecins libéraux, pour les accompagner au quotidien dans leur exercice, mais également pour les préparer aux enjeux du futur, par exemple sur la e-santé. »

Un vœu, un souhait pour la médecine libérale en 2025 ?

« Je souhaite que la médecine libérale soit plus que jamais perçue comme une force de propositions, capable de proposer des solutions pragmatiques pour une prise en charge de qualité des patients. »


Philippe Chazelle, président de l’URPS-ML Hauts-de-France, tête de liste du collège spécialistes

2 décembre 2020

« L’indépendance ne se décrète pas… elle se construit ! »

Président de l’URPS Hauts-de-France, Philippe Chazelle se représentera en mars prochain. Avec un credo : l’avenir de la médecine libérale dépendra de sa capacité à défendre son indépendance… au bénéfice de ses patients.

Votre parcours de médecin en quelques mots ?

« Médecin généraliste à l’origine, j’ai effectué des remplacements entre 1981 et 1989, avant de prendre la succession d’un confrère stomatologue à partir de 1990. »
Pourquoi ce choix ? « J’ai toujours voulu faire de la chirurgie. Et j’ai opté pour la stomatologie car c’était les études de spécialité les plus compatible avec mes charges de famille, à l’époque. »
Suis-je satisfait de mon parcours ? «Totalement. C’est un métier très intéressant, qui donne le sentiment d’être vraiment utile à ses patients. Je travaille sur sollicitation de mes confrères. J’ai un planning très chargé, avec une activité moyenne double de celle de mes confrères de la région, mais je ne m’en plains pas, car je reste passionné. »

Votre engagement syndical : pourquoi ? Comment ?

« C’est un atavisme familial : chez moi, on s’est toujours engagé, en politique ou sous d’autres formes, au service des autres. Mon père et mes oncles ont donné beaucoup de leur temps à la politique et au syndicalisme. »
Les grandes lignes de mon parcours ? « J’ai intégré le CA de l’UMESPE dès mon installation au titre des stomatologues, un peu par hasard, car le confère qui y était m’a demandé de prendre sa suite. J’ai ensuite pris des responsabilités, au niveau départemental puis régional et enfin bureau national de la CSMF. En 2010, je deviens secrétaire général de l’Union des médecins spécialistes en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale. J’ai également été président de la CSMF Nord-Pas-de-Calais jusqu’en 2015. »
Pourquoi la CSMF ? « Parce que ses valeurs, celles d’une médecine libérale et sociale, correspondent étroitement aux miennes, marquées par le mouvement démocrate-chrétien. Je suis un fervent défenseur de l’indépendance professionnelle, mais j’estime que les médecins libéraux ont un devoir éthique vis-à-vis de leurs patients, à la fois en termes de qualité mais également de solidarité. »

URPS Hauts-de-France : quel bilan ?

« En parallèle de mon engagement syndical, je me suis vite investi dans la dynamique des unions régionales dès 1998. Je suis devenu président de l’URPS Nord-Pas de-Calais en 2011, puis président de l’URPS Hauts-de-France en 2016. »
Quels faits marquants sur ce dernier mandat ? « Nous avons travaillé dans deux directions. D’abord au service de la santé publique dans une région où il y a beaucoup à faire pour promouvoir la prévention et l’éducation à la santé. Ensuite, dans l’organisation des soins, avec la volonté systématique de défendre la médecine libérale dans toutes ses dimensions. La réactivité dont nous faisons preuve depuis le début de l’épidémie, avec l’envoi tous les deux jours de newsletters actualisant l’ensemble des connaissances sur la Covid19, témoigne de notre légitimité. Elles sont très lues par nos confrères. »
Elections 2021 : mes engagements pour le futur ?« Poursuivre l’effort en défendant toutes les formes d’exercice de la médecine libérale. Contribuer à une meilleure organisation des soins en défendant la place centrale de l’ambulatoire. Développer les systèmes d’informations, l’une des clés pour l’amélioration du système de santé. Soutenir la pluralité des organisations locales, y compris celles qui n’entrent pas dans les normes actuelles (CPTS, ESP, ESS…). »

Un souhait, un vœu pour la médecine libérale en 2025 ?

« Je souhaite que l’amélioration de la qualité des soins s’appuie sur une organisation qui n’oublie pas la relation humaine. Le patient doit rester prioritaire dans la consultation, la relation au médecin ne doit pas s’effacer derrière l’écran de l’ordinateur ! »