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La garantie de financement des établissements de santé prolongée jusqu’à la fin de l’année : l’exercice en établissement de santé pour les spécialistes y exerçant doit être garantie et si besoin la compensation financière prolongée

2 juillet 2022

Devant une double crise du système de santé, avec le rebond épidémique et le manque de personnel, conduisant en particulier le système hospitalier qu’il soit public ou privé à de grandes difficultés et de nombreuses fermetures de lits, le gouvernement a décidé de prolonger la garantie de financement des établissements jusqu’à la fin de l’année.

Ceci ne peut se faire sans garantir aux praticiens ayant une activité dans ces établissements, et particulièrement dans les établissements de soins privés, un exercice adapté à la demande de soins. Les fermetures de lits ou de blocs doivent être décidées de façon consensuelle par les directions et les médecins pour des raisons médicales.

Les établissements de santé ont le devoir de favoriser l’exercice des praticiens pour permettre un accès aux soins de nos concitoyens.

Il y a déjà eu trop de reports de prise en charge et la gestion des établissements de santé privés ne doit pas être dictée par des considérations financières mais bien par une mission de mise à disposition des moyens adaptés à l’exercice de toutes les spécialités.

S’il advient que des fermetures de blocs ou de lits soient nécessaires alors le dispositif d’indemnisation pour perte d’activité (DIPA) doit être réactivé.

On ne peut pas aider les structures et pénaliser les soignants.

Les Spécialistes CSMF demandent donc que la garantie de financement des établissements ne se fasse pas au détriment de l’activité de ces structures et nous seront vigilants à ce que nos confrères exerçant en établissement de santé puissent continuer à prendre en charge nos concitoyens afin de ne pas aggraver les difficultés d’accès aux soins.

Docteur Bruno Perrouty
Président Les Spécialistes CSMF
Contact presse : 06 42 26 63 73


Salaires du personnel des cabinets : les syndicats signataires demandent de nouvelles mesures financières

15 juin 2022

Les organisations patronales représentatives de la branche des salariés des cabinets médicaux, la CSMF, le SML, la FMF et MG France, se félicitent de la signature de l’avenant n°87 qui acte une augmentation de l’ensemble des salaires minima de la grille de 3% au 1er juillet 2022.

Depuis un an, comme dans tous les secteurs, les médecins employeurs et leurs salariés font face à une inflation générale non maîtrisée.

Alors que les salariés des établissements hospitaliers ont bénéficié des aides du Ségur de la santé, les salariés de la branche des cabinets médicaux, qui ont été eux aussi présents sans relâche tout au long de l’épidémie, en ont été écartés.

Les médecins libéraux employeurs respectueux de leurs salariés ont donc décidé d’assumer seuls les revalorisations légitimes de salaires de leur personnel.

Ainsi, une première revalorisation des salaires de 2,2% signée au 1er juin 2021, une deuxième de 3% applicable au 1er juillet 2022 soit 5,2% en une année glissante afin de compenser l’inflation. 

Il s’agit pour les médecins libéraux, d’une hausse conséquente des charges patronales qu’ils doivent assumer sans aide aucune, alors que pour la grande majorité, les tarifs n’évoluent pas ou diminuent, cet effort impactera directement la gestion financière des cabinets.

Au moment où un signal fort est nécessaire pour favoriser l’embauche de collaborateurs et relever le défi démographique impactant l’accès aux soins, la CSMF, la FMF, MG France et le SML demandent à ce que des mesures financières soient rapidement proposées afin de permettre à la médecine libérale de rester attractive, non seulement pour les médecins libéraux, mais aussi et surtout pour l’ensemble des 80 000 salariés de la branche. Il en va indéniablement de l’avenir et de qualité de l’offre de soin libérale.

Dr Franck Devulder
Président de la CSMF

Dr Corinne Le Sauder
Présidente de la FMF

Dr Jacques Battistoni
Président de MG France

Dr Philippe Vermesch
Président du SML


L’approche d’un statut commun à tous les médecins doit être unitaire

23 mai 2022

Les Spécialistes CSMF ont eu leur attention attirée par une tribune publiée en avril dernier par le président de la fédération des spécialités médicales (FSM).

Cette tribune nous semble ambiguë. Elle évoque les deux modes d’exercice médical, salarié ou
libéral et demande que les carrières soient similaires quel que soit le statut de départ.

Depuis de nombreuses années la CSMF défend un statut unique du médecin avec des ponts entre
les deux statuts et nous ne pouvons qu’approuver cette volonté de tendre vers un statut unique.

On pourrait par exemple proposer que les médecins hospitaliers puissent avoir un espace de
fonctionnement de type libéral en répondant, par des matinées de consultations payées à l’acte, à
la demande d’accès aux soins (ce qui revient au secteur privé mais en tarif opposable). Ils
amélioreront ainsi leur rémunération et les libéraux pourront par ailleurs avoir des activités
hospitalières pour participer à la prise en charge de certaines pathologies en ayant une protection
sociale du même type que les médecins hospitaliers.

De même au cours d’une carrière l’activité libérale ou hospitalière d’un même médecin pourrait
varier.

Dans ce statut unique il faudra trouver une solution pour harmoniser les différences du point de vue
de la couverture sociale entre les deux statuts qu’on a tendance à oublier. Les médecins libéraux
et les médecins hospitaliers n’ont pas du tout la même protection sociale (arrêts maladie, congés
maternité, retraites).

Le problème des retraites est devenu très important puisque on peut penser que la répartition de
carrière évolue avec 2/3 d’activité et 1/3 de retraite et que la retraite des médecins hospitaliers est
située entre 3 500€ et 5 000€ quand celle des libéraux est en moyenne de 2 700€.

Il est par ailleurs évident qu’il faut reconnaître l’expertise médicale et en particulier l’expertise de
consultation et cela passe par une nette revalorisation de ces actes qui doivent être moins fréquents
pour un même patient mais mieux rémunérés car plus complexes et ainsi aider les spécialités
cliniques.

Le problème de cette tribune est qu’elle a tendance de façon maladroite et insistante à stigmatiser
les revenus des médecins libéraux alors que l’objet de la réflexion doit être de trouver une
complémentarité entre les deux statuts et des moyens pour que l’ensemble des médecins puissent
répondre à l’accès aux soins dans toutes les composantes du système de santé.

Il nous semble que pour construire un statut unique des médecins, stigmatiser les avantages des
uns par rapport aux autres n’est pas la bonne solution.

Donc soit cette tribune, soit c’est la volonté de poser des ponts dans l’exercice médical entre l’hôpital
et la médecine de ville et cela est une très bonne chose, soit c’est stigmatiser les revenus des
libéraux et c’est une très mauvaise chose.

Il nous parait important de dissiper les malentendus pour avancer unis dans nos demandes.


Le salariat des médecins libéraux,
Provocation ou perspective du Président de la République ?

29 mars 2022

Le Président de la République, et candidat à sa réélection, a affirmé lors de son déplacement à Pau la semaine dernière que « les jeunes médecins voulaient du salariat ».

La CSMF, 1er syndicat de médecins libéraux qui prône l’entreprise médicale et qui transforme actuellement son organisation pour devenir un syndicat de services et de défense de la médecine libérale, se doit de tempérer les ardeurs du Président candidat.

Non Monsieur Macron, tous les médecins ne veulent pas être salariés de l’État. S’il y en a quelques-uns, ceux-là ne font pas partie de la médecine libérale. 

Non Monsieur Macron, le forfait n’est pas l’avenir de la médecine libérale. La CSMF se bat et se battra toujours pour une rémunération majoritairement réalisée à l’acte. Ce sont les hauts fonctionnaires des ministères de Bercy et de Ségur qui prônent le forfait tous azimuts pour mieux contrôler les budgets santé. Est-ce pour autant une réelle source d’économie pour la Nation ?

Non Monsieur Macron, on ne peut pas comparer la médecine de ville et le fonctionnariat de l’hôpital. Il ne s’agit pas de choisir l’un pour l’autre, mais de respecter les spécificités des uns et des autres pour une médecine performante dans l’intérêt des Français. L’émulation est un gage de réussite. Cependant, force est de constater que le Ségur de la Santé a complètement oublié la médecine libérale.

Oui Monsieur Macron, les médecins libéraux ont des droits et des devoirs et la CSMF, par ma voix, s’est largement exprimée sur ce sujet dernièrement et nous partageons une partie de vos attentes.

Oui Monsieur Macron, les jeunes médecins ne veulent plus exercer comme les générations précédentes. C’est pour cela que la CSMF a entrepris sa mutation pour répondre à leurs attentes. 

Oui Monsieur Macron, la France a la chance d’avoir une jeune génération de médecins libéraux que je serais heureux de vous présenter au plus tôt.  Ils défendent une médecine libérale innovante, performante et à l’écoute des Français, un paiement à l’acte mais aussi une médecine qui favorise l’accès aux soins, la coordination, l’expertise, la formation, l’éducation thérapeutique et la prévention.


L’observance pour financer la prévention !

21 février 2022

Concilier l’avènement de la médecine libérale avec la santé des Français tout en proposant des projets acceptables politiquement et financièrement pour la société française c’est le rôle d’un syndicat… C’est surtout l’ambition que porte Les Spécialistes CSMF.

Médecins, nous le savons tous, pour des raisons diverses, de nombreux patients ne respectent pas les recommandations ou les prescriptions qui peuvent être faites par leurs médecins spécialistes et généralistes (bien évidemment).

Voilà pourquoi il me semble nécessaire de mettre en œuvre des consultations d’observances qui peuvent être réalisées par les assistants du médecin spécialiste (sous son contrôle) ou par lui-même. Ce suivi thérapeutique permettra un meilleur suivi du traitement de la pathologie du patient, donc une meilleure efficience des soins et une satisfaction du patient et de son praticien.

Pour les finances du ministère de la Santé c’est à l’évidence des économies à très court terme (car une pathologie mieux maîtrisée). Pour engendrer un cercle vertueux, les économies réalisées par les consultations d’observances devront être réinvesties dans la mise en place de consultations de prévention complexes et régulières de chaque patient.

Comment rester en meilleure santé le plus longtemps possible ? Ce n’est pas une question nouvelle pour les médecins et les patients… Les réponses proposées se sont souvent heurtées à des problèmes de prises en charges (État, complémentaires santé, reste à charge) d’où l’association avec l’observance.

Cependant l’avènement de la médecine prédictive, de l’intelligence artificielle, de nouvelles technologies, voire du transhumanisme permettent d’envisager l’avenir des consultations prévention avec beaucoup plus d’espérance en termes de résultats. Les Spécialistes CSMF, qui construisent leur projet politique autour de 4 axes, l’expertise, l’innovation, la formation et bien entendu la coordination entre tous les médecins, sont très investis dans l’innovation santé. C’est la raison pour laquelle nous porterons très prochainement des propositions précises et chiffrées pour mettre en œuvre ce concept. L’observance pour financer la prévention !


Hommage

24 janvier 2022

C’est avec beaucoup d’émotion que le monde de la médecine et du syndicalisme a appris la disparition du Dr Claude Cohen en ce mois de janvier. Comme en témoignent nombre de médecins, Claude Cohen était un médecin biologiste passionné et un infatigable travailleur. Président du Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB) pendant plus de 25 ans il était visionnaire et emblématique. Il a joué un rôle essentiel dans la modernisation de sa profession et défendait avec force la place du médecin biologiste dans le système de santé.

Témoignages :
Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF « La CSMF perd un de ses fidèles et infatigables responsables. Claude savait allier l’engagement la détermination et la truculence. Nous perdons surtout un ami chaleureux. Adieu Claude, tu nous manques déjà. »

Franck Devulder, président Les Spécialistes CSMF « Les Spécialistes CSMF saluent la mémoire de notre ami le Dr Claude Cohen. Claude était un homme fidèle et engagé dans la défense de la biologie et de la médecine libérale. Nous présentons toutes nos condoléances à sa famille. Adieu Claude. Tu nous manques déjà. »


Félicitations au docteur Philippe CHAZELLE !

15 décembre 2021

Les Spécialistes CSMF félicitent le docteur Philippe CHAZELLE pour sa remise des insignes de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.

Le docteur Philippe CHAZELLE, stomatologue, syndiqué de longue date à la CSMF, toujours membre du Bureau national, est ancien Président de l’URPS des Hauts de France et ancien Président de la Chambre Syndicale des Médecins du Nord-Pas de Calais.

Cette cérémonie s’est déroulée le 20 novembre 2021 à la maison des URPS à Lille, en présence de monsieur Marc-Philippe DAUBRESSE, sénateur et ancien ministre, du Docteur Bernard LEMAHIEU, Médecin Chef des Services de classe normale (Général), du Docteur Jean-François RAULT, Président du Conseil de l’Ordre des Médecins du département du Nord et du Docteur Jean-Paul Ortiz, Président de la CSMF.

Le Docteur Alain-Noël DUBART, Chirurgien et ancien Président de la Chambre Syndicale des Médecins du département du Nord a remis à notre ami Philippe les insignes, après une fort brillante évocation de son implication constante auprès de ses patients et de son engagement indéfectible pour la médecine libérale tant au plan locorégional qu’au plan national.


PLFSS 2022 : la boite de pandore est ouverte

8 novembre 2021

Accès direct aux orthophonistes et aux kinésithérapeutes sans prescription médicale, un amendement qui permet d’exclure l’ophtalmologue de la filière visuelle au profit des orthoptistes. Et cerise sur le gâteau en test sur quelques régions avec la réalisation de primo prescriptions par les infirmiers en pratique avancée à la place des médecins… sans oublier les nouvelles compétences accordées ces derniers mois aux pharmaciens : il faut voir dans ce PLFSS 2022 une remise en cause du métier des médecins libéraux.

En effet le PLFSS 2022 fait du transfert de compétences un acte fondateur en remplacement de la délégation des tâches.

C’est une décision majeure contre un principe fondamental de l’exercice médical car « un soin ne peut être justifié qu’après un interrogatoire et un examen du patient, permettant la formulation d’un diagnostic, élément de compétence réservé aux médecins ».

Le Ministre de la Santé, Olivier Véran, semble vouloir jouer au « chamboule tout » pour se présenter devant les électeurs de la future présidentielle comme celui qui aura facilité l’accès aux soins pour tous.

« Un accès pour tous, la qualité pour quelques-uns » voilà le nouveau paradigme de l‘État qui marquera la politique de soins des français durant le quinquennat de monsieur Macron.

A court terme, les français les moins informés pourront s’en féliciter, à moyen terme tous les patients français pourront sûrement le regretter. Ce PLFSS officialisera une sous-santé, il est temps que les médecins libéraux organisent l’offre de soins. Les réflexions menées par la MIMS (Maison de l’Innovation de la Médecine Spécialisée) pour le Cabinet 2030 représentent une solution, mais il faut que toutes les spécialités médicales s’emparent de ce dossier et soient forces de propositions pour 2022.


La Convention médicale 2023 : c’est demain !

13 octobre 2021

Les Spécialistes CSMF ont organisé leur plan de bataille pour la convention de 2023 (post élection présidentielle) qui sera une convention importante pour le renouveau de la médecine libérale.

Si l’Avenant n°9 à la convention médicale de 2016 a entériné la revalorisation de l’Avis Ponctuel de Consultant (APC), des revalorisations ciblées sur certaines spécialités ainsi que des avancées pour le numérique en santé comme la téléconsultation ou la téléexpertise, les sources de progrès sont encore importantes !

L’enjeu est clair, il faut répondre à la demande de soins des patients et pour cela il faut imaginer une nouvelle organisation de l’offre de soins, car les chiffres de la démographie médicale ne pourront pas, à l’évidence, être la solution attendue par les pouvoirs publics.

Travailler, proposer de nouvelles structures médicales comme le Cabinet médical 2030, ou d’autres encore avec des établissements privés dans la mesure où l’indépendance des médecins est gravée dans le marbre, pourquoi pas !

Les Spécialistes CSMF ne s’interdisent rien, seule l’imagination doit prendre le pouvoir et replacer les médecins spécialistes libéraux au cœur de la santé.

L’innovation et l’expertise sont forcément les mots clés du projet que porteront Les Spécialistes CSMF, sans oublier la formation et la coordination, ciment d’un syndicat poly-catégoriel.

Il est donc indispensable de préparer les esprits des dirigeants de la CNAM et du ministère de la santé à cette rénovation en profondeur de la médecine spécialisée. Cela ne pourra se réaliser que dans un esprit constructif et ambitieux pour la santé des Français.

D’ici fin 2021, toutes les spécialités médicales sont au travail et militeront pour un Ségur de la santé aussi ambitieux que celui dont a bénéficié l’hôpital.


Vaccination du personnel soignant, conscience contre violence !

20 septembre 2021

« Conscience contre violence » c’est le titre d’un traité de Stefan Zweig qui raconte l’opposition entre un partisan de la tolérance « humaniste religieux » et un théologien dogmatique de la Suisse du XVIème siècle. L’obscurantisme de l’époque a permis aux dogmatiques d’imposer leur conception pendant un certain temps avant que la raison ne finisse par l’emporter.
Rien de grave me direz vous si ce n’est que la période de doutes est toujours source de conflits et de violences pour la société qui aurait pu s’en épargner.

Aujourd’hui rien n’a changé, la désinformation et la théorie du complot se substituent à l’obscurantisme et même une profession de formation scientifique, comme le personnel soignant, n’est pas épargnée par ces maux d’un autre temps.
Alors comment convaincre ce personnel soignant de se faire vacciner ?
Pédagogie, raison et conscience sont les armes bienveillantes d’une démocratie mais malheureusement cela ne suffit pas. Alors la loi intervient pour imposer l’obligation vaccinale des soignants avec une période de tolérance d’un mois du 15 septembre au 15 octobre 2021. Puis le 15 octobre la loi précise qu’une personne non vaccinée ne pourra plus intervenir, de manière physique, dans l’espace où elle réalise son activité.
C’est ce que nous avons connu en 1991 avec l’Hépatite B.

La loi dit aussi que c’est au salarié de transmettre ses justificatifs et que l’employeur ne peut pas imposer un contrôle mais seulement la transmission de l’information aux autorités concernées. Si l’employeur n’a pas obtenu l’information alors il peut déclencher la suspension. Si l’employeur laisse travailler la personne non vaccinée, alors ce même employeur s’expose à un risque pénal d’un an d’emprisonnement et d’une amende allant de 1 500 à 9 000 euros.

Merveilleuse société qui impose conscience et violence aux tolérants et oublie les dogmatiques. L’histoire est un éternel recommencement.


Complémentaire santé : ostéopathes, psychologues, la priorité ?

29 juin 2021

Le remboursement des séances de psychologie, annoncé en grande pompe en mars dernier pour lutter contre la détresse psychologique des Français, est sans doute une bonne chose à condition que la prescription se fasse sous la houlette d’un médecin psychiatre, ce qui n’est pas forcément le cas. Le socle minimal proposé par les complémentaires santé est de s’engager à rembourser au moins 4 séances dans la limite de 60 € minimum par séance ! Sachant que 96 % des Français sont couverts par une complémentaire santé, cela représente un coût certain…

De même, il y a quelques années déjà, les complémentaires santé s’étaient engagées à prendre en charge les consultations d’ostéopathes sur un forfait annuel de 200 € par adhérent (que l’ostéopathe soit médecin, kiné ou ni l’un ni l’autre !)

Chez Les Spécialistes CSMF nous nous inquiétons de cette dérive des complémentaires santé qui, pour séduire leurs adhérents, promeuvent des actes médicaux qui ne sont pas encadrés par un médecin, ou des actes parfois même pas reconnus par l’Assurance Maladie.

Par ailleurs, les complémentaires santé sont en train de créer un appel d’air pour former plus de psychologues et plus d’ostéopathes pour répondre à un « marché » créé artificiellement par ces assurances.

Avec le recul, nous savons aujourd’hui que de nombreux ostéopathes, qui ne sont ni kiné ni médecin, ont du mal à vivre de leur profession. Et nous médecins, nous interrogeons sur la qualité de ces actes qui n’est malheureusement pas toujours au rendez-vous. Une détresse psychologique comme un trouble fonctionnel du corps peuvent cacher d’autres pathologies que seul un médecin pourra reconnaître.

Enfin, nous pouvons aussi légitimement nous interroger pour savoir si ces mesures sont vraiment prioritaires pour la santé des Français. Ne serait-il pas plus judicieux de mieux rembourser les patients qui font appel à un spécialiste pour une pathologie même si ce dernier pratique un dépassement d’honoraires ? Dépassement qui permet au spécialiste de consacrer plus de temps médical à son patient et d’investir dans l’innovation technique et organisationnelle afin d’être en mesure de proposer le meilleur pour la santé des Français.

C’est ça la priorité pour Les Spécialistes CSMF.


Déprogrammation : où en sommes-nous ?

29 juin 2021

Il y a un an, Les Spécialistes CSMF dénonçaient les déprogrammations administratives et les reprogrammations effectuées avec parcimonie après trois mois d’absence de soins liée au premier confinement.
Nous avions obtenu de la DGOS que plus jamais les déprogrammations ne seraient imposées administrativement par les ARS ou les directions d’établissement et qu’au contraire, toute déprogrammation ferait l’objet d’une décision médicale.
Depuis quelques semaines, la troisième vague de déprogrammations dans les établissements de santé publics et privés inquiète.
Une fois encore, ces déprogrammations sont imposées sans aucune concertation avec le corps médical. C’est le cas de certaines ARS imposant aux directions d’établissement des déprogrammations pouvant atteindre 80% de l’activité réglée. C’est aussi le cas de certains directeurs d’établissement qui, au prétexte d’un manque de personnels, ferment des services et des blocs opératoires sans aucune concertation avec le corps médical.
Cela touche toutes les activités et on mesure aujourd’hui les risques sanitaires mais aussi juridiques liés à un retard important de prise en charge. Nos assureurs s’en inquiètent et la récente analyse de Monsieur Germain DECROIX, juriste à la MACSF sur la déprogrammation et la responsabilité médicale, est là pour en témoigner.
Les recommandations de Germain DECROIX sont d’introduire la collégialité dans la décision des déprogrammations, d’être très attentifs à l’annonce au patient de la déprogrammation de son acte, de fournir les explications nécessaires au patient et de tenir informés de la déprogrammation les autres membres de l’équipe médicale prenant en charge le patient et tout particulièrement le médecin traitant.
Les Spécialistes CSMF souscrivent à ces recommandations et en appellent au sens des responsabilités des pouvoirs publics et des directions d’établissement pour limiter au maximum les déprogrammations et s’assurer que celles-ci relèvent d’une décision médicale partagée.


Les chiffres région par région

22 avril 2021

Pour tout savoir région par région

Pour une analyse objective de la situation il faut noter les différences majeures avec les élections de 2015 :

1/ La fusion des collèges 2 et 3

2/ Un nouveau vote électronique

3/ Une diminution du nombre d’élus dans les collèges

4/ De nouveaux syndicats (UFML ; JM)

5/ Une alliance syndicale (Le Bloc – Avenir Spé)


Le SMMq recommande la vaccination anti-Covid-19

Fort de France, le 11 janvier 2021

L’épidémie de Covid-19 continue de faire ses ravages dans le monde entier, en mettant sous tension le système
de soins dans les hôpitaux, ce qui est préjudiciable à la prise en charge des pathologies habituelles cardiaques,
cancéreuses etc. ; en désorganisant l’économie par les confinements et autres couvre-feu répétés ; en altérant
les comportements des humains et les relations culturelles par la distanciation physique imposée et nécessaire.

Le SMMq, à travers son 1er CP du 16 mars 2020 a été lanceur d’alerte à un moment où les yeux de la population
martiniquaise étaient rivés sur les élections. Nous avons aussi produit une étude épidémiologique sur le SARSCov-2, basée sur une enquête transversale téléphonique auprès des médecins libéraux en avril 2020.

Aujourd’hui, un élément important apparaît : l’arrivée des vaccins, tant attendus. Ces vaccins ont été produits
en un temps record, ce qui peut entrainer des interrogations légitimes sur leur qualité intrinsèque pour la
prévention, seule arme efficace d’avenir.

NOS CONSTATS ACTUELS :

  • Deux vaccins à ARN messager synthétique sont actuellement déployés sur le territoire français. Les études scientifiques d’immunologie sur le coronavirus ont une antériorité de plus de vingt ans. Le vaccin ROR, basé sur l’ARN messager naturel est utilisé depuis plus de 20 ans ! Ces 2 vaccins, de Pfizer et de Moderna ont, lors de leurs études préliminaires, été testés sur plus d’une trentaine de milliers de cobayes humains. Ils sont actuellement injectés à des millions de personnes dans le monde sans que des effets particulièrement délétères aient été rapportés. Pas plus, ni moins que les autres vaccins !
    Notre réserve principale à leur égard pointe l’ignorance de la durée de l’immunité qu’ils engendrent, mais qui ne saurait être de moins de 6 mois.
  • Les troubles induits à court et moyen terme par le Covid-19 sont graves, particulièrement chez les personnes âgées ou polypathologiques, avec ses impacts thrombo-emboliques (AVC, Embolie pulmonaire etc.), neurologiques (Syndromes de Guillain et Barré etc.), et notamment psychiatriques (décompensations de toutes sortes en rapport avec le virus mais aussi avec les effets collatéraux des mesures de santé publique liberticides exacerbant la désocialisation et les ruptures de soins ; le rebond des tentatives de suicide, des dépressions, des burn-out, des phobies, des fibromyalgies, des asthénies chroniques etc.). Tous ces troubles justifient à nos yeux la prévention de cette pathologie virale.
  • Et ces deux constats obligent à mettre en balance les bénéfices et les risques des vaccins. Au SMMq, nous tranchons clairement en recommandant la vaccination contre le Covid-19.

NOS RECOMMANDATIONS SONT :

  • Vaccination pour les personnes âgées en EHPAD, les personnes avec polypathologies ou de plus de 50 ans, les drépanocytaires de tous phénotypes de plus de 18 ans, …mais aussi pour le maximum de martiniquais dès que cela sera possible.
  • Vaccination pour les médecins, qui recommanderont à leur tour la vaccination à leurs patients et donneront l’exemple en se faisant vacciner eux-mêmes. A cet égard, une séance de vaccinations des médecins volontaires sous l’œil des médias est prévue avec le service du Professeur André CABIE au CHUM le samedi 16 janvier 2021 à partir de 11h.
  • Maintien des mesures barrières habituelles avec le port du masque, le lavage des mains et la distanciation physique.

Docteur Jean MOGADE, président du SMMq

Contacts presse :
Dr Lucien LIN : 06 96 29 46 00
Dr Jean MOGADE : 06 96 22 24 81


Covid dans le 06 : intérêt des patients ou perte de chance à cause de l’ARS (13)

La Gaude, le 8 novembre 2020

La CSMF06 est consternée par les menaces de Mr De Mester directeur de l’ARS PACA, adressées au représentant des 13 présidents de conférence des établissements privés et publiques (hors CHU) du département des Alpes-Maritimes qui l’avait alerté sur la possibilité dans notre département de prendre en charge les patients atteints de formes graves de la Covid tout en continuant à prendre en charge en établissements toutes les autres pathologies. C’est que font les jours nos confères médecins traitants dont le rôle crucial et trop souvent oublié par une administration trop technocratique.

La CSMF06 pointe l’incohérence entre les déclarations d’O.Veran ministre de la santé affirmant la nécessité de limiter les déprogrammations jeudi face aux médias et la politique technocratique du directeur  de l’ARS PACA voulant imposer des déprogrammations massives : Qui croire ? va-t-on renouveler en PACA les mêmes erreurs qu’au printemps dernier en oubliant les besoins de santé de nos concitoyens  hors pathologie Covid (et en étant incapable de fournir des masques aux professionnels libéraux de santé loin de leur bureau marseillais ainsi que le paiement des gardes Covid).

La CSMF06 soutient l’attitude des présidents de conférence d’établissements qui proposent que les déprogrammations soient limitées au maximum et que les interventions reportées le soient au niveau de chaque établissement sous l’égide des responsables médicaux d’établissements.

La CSMF06 est consciente de l’importance de la mobilisation de tous les professionnels de santé et privée, en ville et en établissements de soins, médicaux social  compris ; tous doivent coopérer dans un consensus médical sans hiérarchie administrative .A la lettre du président du CHU au directeur de l’ARS , la CSMF06 souligne que les difficultés chroniques , médiatisées , qui ont conduit de nombreux anesthésistes réanimateurs en conflit avec la responsable hospitalière à quitter l’hôpital, sont totalement indépendantes du contexte de la pandémie.

La CSMF06 appelle tous les établissements publics et privés à coopérer chacun chez soi pour prendre en charge dans notre département tous les patients Covid ou non-Covid, en limitant au maximum les déprogrammations dans l’intérêt de tous nos concitoyens

La CSMF06 appelle les responsables politiques de notre département d’intervenir auprès du ministre pour rappeler à la raison Mr De Mester et laisser les médecins soigner tous les patients qui le nécessitent.

La CSMF06 forte de la déontologie médicale et de notre état de droit, sera au côté de tout patient déprogrammé administrativement et victime d’une perte de chance pour se retourner vers le responsable de son préjudice.

Dr Jean-François Rey
Président CSMF06
Té 06 08 56 29 27


Déprogrammation : attention danger !

31 octobre 2020

Face à la très forte recrudescence de la pandémie à Covid-19 sur le territoire national, les Spécialistes CSMF prennent acte de la décision du Ministre de la Santé de déprogrammer toutes les activités chirurgicales et médicales pouvant l’être dans le respect d’une décision collégiale de la communauté médicale accompagnée d’une analyse médicale bénéfices/risques en fonction de la situation du patient.

Les Spécialistes CSMF en appellent à la responsabilité de chacun et condamnent avec la plus grande fermeté les directions d’établissement qui ont déprogrammé des activités médicales et chirurgicales unilatéralement, sans discernement et sans décision de la communauté médicale.

Nous appelons les ARS et les directions d’établissement à intégrer la communauté médicale aux cellules de crises et à respecter les recommandations des Conseils Nationaux Professionnels et des sociétés scientifiques concernant les mesures à observer face à cette pandémie à Covid-19.

Les Spécialistes CSMF rappellent que la déprogrammation peut avoir des conséquences néfastes en termes de santé publique comme plusieurs publications récentes l’ont démontré. Ces déprogrammations ne peuvent relever que d’une décision médicale, seuls les médecins peuvent prendre cette décision dans le respect et le salut du patient.

Nous demandons par ailleurs la reprise du mécanisme de compensation des charges des médecins et des chirurgiens dont l’activité serait touchée par la déprogrammation. Cette compensation doit, cette fois-ci, être totale. Les médecins spécialistes ne comprendraient pas que le Gouvernement méprise à nouveau les « soldats en blouses blanches » déjà fortement touchés lors de la première vague.

Les Spécialistes CSMF demandent la restauration des différentes mesures prises au printemps concernant, entre autres la téléconsultation mais aussi l’application de la rémunération des médecins qui ont travaillé en secteur Covid en n’oubliant personne en chemin cette fois-ci.


Équité pour les personnels des cabinets médicaux !

24 septembre 2020

Le Ségur de la santé qui s’est terminé il y quelques semaines par un accord salarial pour les hôpitaux va se traduire par une augmentation légitime et substantielle des salaires de tout le personnel hospitalier. Ceci concerne l’ensemble des salariés des hôpitaux publics mais également des établissements de soins privés.

La CSMF alerte une nouvelle fois le gouvernement sur la situation d’iniquité créée et sur le risque de déséquilibre avec la mise en place de ce mécanisme qui oublie les salariés des médecins libéraux. Ceci concerne tout particulièrement les centres de radiologie, les laboratoires de biologie médicale, mais aussi tous les cabinets médicaux qui ont des salariés quelle que soit la nature professionnelle telle qu’infirmière, infirmière anesthésiste, infirmière de bloc, secrétaire, etc…

La CSMF demande au gouvernement de mettre fin dans les plus brefs délais à cette situation qui va créer une inégalité de traitement entre des personnels qui travaillent souvent côte à côte. La CSMF rappelle que les tarifs des actes médicaux n’ont pas évolué depuis plusieurs années et qu’il est donc fondamental qu’un mécanisme d’accompagnement ciblé permette aux médecins employeurs de mettre à niveau les salaires de leurs salariés comme cela se fait pour l’ensemble du secteur hospitalier.

Cela est fondamental pour pouvoir maintenir le maillage territorial et l’offre de soins de proximité et de qualité que la médecine libérale a su développer.

Dr Jean-Paul Ortiz – Président de la CSMF


1ère passe d’armes !

10 septembre 2020

Thomas Fatome a réservé, le week-end dernier, sa première sortie publique en sa qualité de Directeur Général de la CNAM aux Universités d’été de la CSMF. Cette table ronde a donné lieu à une première passe d’armes avec les leaders de la confédération.

Sur le calendrier tout d’abord. Comme a pu le lui rappeler Carole Couvert, Présidente honoraire CFE-CGC et vice-présidente du CESE, négocier un avenant conventionnel à quelques mois d’élections professionnelles impose des moyens importants et une ambition de taille, au risque de partir à l’échec avant d’avoir commencé.

Sur le fond principalement. L’étonnante lettre de cadrage du Ministre de la Santé Olivier Véran adressé à Thomas Fatome a donné lieu à un premier recadrage et à une mise au point très claire de la part des Spécialistes CSMF. Après deux conventions successives ayant oublié la médecine spécialisée libérale, notre attente est grande et notre détermination est intacte pour que les spécialistes retrouvent la place qui est la leur dans le système de santé français. La coordination, l’expertise et l’innovation doivent en être les maîtres mots. Et cela impose des moyens et une volonté politique clairement affichée. Une simplification de la nomenclature des actes cliniques passant par 4 niveaux de consultations valorisés à hauteur de leur complexité en est un des piliers. La télé expertise ne peut se concevoir sans une rémunération digne du niveau d’expertise demandé aux médecins spécialistes. L’avoir mise à 12 € a conduit à son échec. Le point travail des actes techniques reste immuablement bloqué depuis 2005 ! Cela n’est plus acceptable et ce n’est pas la perspective d’une simplification de la CCAM technique qui peut suffire à nous faire renoncer à cette revendication légitime.

Si nous sommes ouverts à travailler ensemble pour un meilleur accès aux soins, si les soins non programmés en médecine spécialisée sont au cœur de nos préoccupations, si nous poussons pour une prise en compte de la qualité et de la pertinence dans nos rémunérations, ces négociations à venir ne peuvent se concevoir sans une volonté affichée de donner les moyens de ses ambitions à la médecine libérale. Les médecins et les français ne comprendraient pas une politique des « petits bras » au lendemain de ces derniers mois difficiles où notre engagement au service des français a été exemplaire.

Monsieur Fatome, c’est dans cet état d’esprit que nous abordons les négociations à venir ! Nous saurons vous le rappeler !